après la qualification des Verts

Alors que la déception ressentie après le premier match du onze national face à la Belgique est toujours de mise malgré la large victoire sur la Corée, le match d'avant-hier a commencé dans un silence quasi-religieux, l'appréhension le disputant à l'espoir, un espoir qui a rétréci comme une peau de chagrin après le but inscrit par les Russes dès la 6e minute de jeu.Dans les foyers, les cafés et même sur les trottoirs, les supporters des Verts de tout âge, de toutes conditions sociales et même des deux sexes ont retenu difficilement leur souffle avec de temps à autre, des cris de joie en suivant l'évolution de leur équipe. Mais ce n'est qu'après le retour des vestiaires que les nerfs se sont relâchés et les voix se sont faites de nouveau entendre, à travers un cri immense, de délivrance mélangé aux larmes, qui a retenti dans toutes les contrées de l'Algérie en reconnaissance à Islam Slimani, l'homme qui a fait vibrer toute l'Algérie. Après ce but, les russes ont tenté de s'acharner sur la défense algérienne. Finalement, le coup de sifflet final suscita un soulèvement populaire aux cris 1, 2, 3 viva l'Algérie, accompagné de youyous stridents de femmes perchées sur leur balcon ou se trouvant sur les trottoirs. Ce fut ensuite le grand déferlement sur la voie publique. En fait, c'était impossible de ne pas partager la joie, immense, de cette première qui restera dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Des cris, des chants, des klaxons, des pleurs de joie sans retenue, des cortèges de voitures se sont lancés à travers les différentes artères des villes et villages. Des fumigènes, des feux d'artifice et des millions de détonations de toutes sortes se faisaient entendre, dans une cacophonie heureuse et expansive. Tard dans la nuit, les rues étaient encore pleines de gens, des jeunes, des enfants et des vieillards, tous exprimant la même joie, la même ferveur.