Algérie

Après la purge de Mohamed Morsi au sein de l'armée égyptienne Washington ne veut pas que les militaires soient marginalisés


Après la purge de Mohamed Morsi au sein de l'armée égyptienne                                    Washington ne veut pas que les militaires soient marginalisés
Les états-Unis, qui soutiennent traditionnellement le pouvoir politique, ne savent plus sur quel pied danser concernant la situation prévalant en égypte, comme l'indique cet appel au gouvernement et aux militaires égyptiens de travailler ensemble.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a déclaré lundi qu'"il est important que les militaires et les civils travaillent étroitement ensemble pour régler les problèmes économiques et de sécurité auxquels l'égypte doit faire face", tout en ajoutant : "Nous espérons que l'annonce du président Morsi servira les intérêts du peuple égyptien." Voilà des propos qui ne cadrent guère avec les positions habituelles des états-Unis, quand il s'agit de prendre position sur des situations où les militaires s'impliquent dans le pouvoir civil à travers le monde. En effet, Washington a appelé les militaires et le gouvernement à travailler ensemble en égypte, au lendemain du renvoi du puissant ministre de la Défense et chef de l'armée, le maréchal Hussein Tantaoui, par le président Mohamed Morsi. Le numéro un de l'armée égyptienne a été remplacé par Abdel Fattah al-Sissi, que les états-Unis connaissaient déjà du fait de ses fonctions précédentes. Sa nomination est bienvenue, a également dit Jay Carney. "Nous attendions du président Morsi qu'il se coordonne avec les militaires pour nommer une nouvelle équipe au ministère de la Défense et nous allons continuer à travailler avec les dirigeants civils et militaires de l'égypte pour avancer sur les différents points qui nous intéressent", a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche. Par ailleurs, le Pentagone compte poursuivre un "partenariat" étroit avec l'armée égyptienne, a affirmé lundi son porte-parole George Little. "Nous nous attendions à ce que le président Morsi opère des changements au sein de la hiérarchie militaire et nomme une nouvelle équipe", a confié M. Little à des journalistes. Ces déclarations montrent bien que les Américains étaient au courant de toutes les décisions qu'allait prendre le raïs et qu'ils n'y étaient pas opposés. "Les états-Unis, et le département de la Défense en particulier, ont hâte de poursuivre une relation très étroite avec le CSFA", a-t-il ajouté. "Nous connaissons le nouveau ministre de la Défense, il vient des rangs du CSFA et nous pensons que nous pourrons poursuivre le partenariat fort que nous avons avec l'égypte", a souligné M. Little. Pour rappel, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait effectué une brève visite au Caire le 31 juillet, réaffirmant l'appui de Washington à la transition démocratique en égypte, "pilier de la stabilité régionale depuis plus de trente ans". Les états-Unis accordent une aide annuelle militaire d'environ 1,3 milliard de dollars à l'égypte, allié-clé de Washington dans cette région, en raison notamment de l'accord de paix israélo-égyptien de 1979.
M T
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