Algérie

Après la publication de leur statut: Réactions mitigées chez les résidents



C'était en principe hier, ou au plus tard aujourd'hui mardi, que se réunira le Collectif autonome des médecins résidents algériens pour décider de la lecture à faire de la publication de leur nouveau statut au Journal officiel.

« Ce n'est qu'hier vers le tard (dimanche, ndlr), qu'on a pris connaissance du statut et nous allons nous réunir aujourd'hui (lundi, ndlr), voire demain au plus tard, pour décider», dira le docteur Amine Benhabib, l'un des porte-parole du CAMRA.

 Commentant les articles du statut des résidents, il dira qu'il est trop tôt pour se prononcer, évitant ainsi de tomber dans des approximations ou des réponses erronées, se contentant de donner un cachet technique à certaines «carences» enregistrées dans la lecture du statut. Le docteur Benhabib affirmera pourtant que la réaction de certains de ses confrères est mitigée, principalement à cause du volet salarial, même s'il a été pratiquement doublé, où l'on enregistre quelques «manquements». «Des pourcentages ont été revus à la baisse et on ne comprend pas encore les différences d'augmentation entre les premières et dernières années», précisera notre interlocuteur. Le chapitre 5 relatif à la «rémunération et protection sociale» du décret exécutif n°11-236 du 3 juillet 2011, prévoit des salaires calculés par référence à la rémunération du praticien spécialiste assistant de santé publique, sans échelon, à hauteur de 65%, 75%, 80 et 90% respectivement pour les résidents en 1ère, 2e, 3e, 4e et 5e années.

L'autre manquement constaté est l'absence du volet dédié au droit syndical, puisque les résidents avaient demandé un visa pour la reconnaissance de leur droit syndical. Concernant les retenues sur salaire, le Dr Benhabib dira qu'il est très difficile de faire entendre raison à des administrateurs zélés et «qu'on fera tout pour que le résident ne soit pas lésé».

A propos d'une éventuelle reconduction de la grève, notre interlocuteur répondra qu'il est encore trop tôt pour se prononcer. Rappelons qu'après 111 jours de grève, les médecins résidents ont repris le travail le 17 juillet dernier, en décidant de geler leur mouvement de protestation. Cette reprise du travail avait été perçue par certains comme l'aveu d'un échec ou encore une manière d'éviter l'implosion entre les résidents de différents centres hospitalo-universitaires du pays, qui avaient manifesté certains signes d'impatience devant l'enlisement de la grève.

Concernant leur plate-forme revendicatrice, les résidents se disent partiellement satisfaits : «Nos revendications ont été satisfaites en partie», notamment à propos du statut particulier et l'amorce de la réforme pédagogique. Deux aspects de la liste des doléances présentées par le CAMRA qui ont été acceptées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Rappelons qu'après l'annonce faite par le ministre de la Santé concernant l'adoption par le gouvernement du nouveau statut des résidents, l'ancien datant de 1996, le Dr Sid Ali Merouane, l'un des porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens, le CAMRA, avait estimé que ce premier pas est une bonne chose pour la suite du dossier et que les médecins résidents sont satisfaits sous réserve de sa publication dans le Journal officiel. «On est satisfait mais on espère qu'il n'y aura pas de modifications au statut tel qu'adopté par la commission qui en a débattu», dira le Dr Merouane.

Le statut révisé porte essentiellement sur le régime indemnitaire, le congé de maternité, le repos compensatoire, même s'il existait de facto mais n'avait aucune trace officielle, ainsi que la jouissance des droits du service d'origine en cas de stage externe. Maintenant que ce statut est publié, il reste à connaître la position du CAMRA.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)