Après la honte, le gros coup de colère !

Dans leur volonté de contrôler à la fois la rue et les raisons qui ont poussé à la contestation, ceux qui se seront démenés pour reconduire les pratiques exécrables érigées en modèle de conduite pour tout prétendant à intégrer le cercle très prisé des hommes du Président ont déjà oublié la dernière de leurs mascarades à répétition.J'ai parlé précédemment du portrait brandi par une foule en délire. Une image traumatisante dont j'ai encore, aujourd'hui, avec tout ce qu'il se passe et se profile à l'horizon, un mal fou à me défaire. La vidéo qui court encore sur les réseaux sociaux entretient le traumatisme, même si on a du mal à admettre que cela a pu se passer ici. On pourrait, effectivement, être tenté d'oublier alors que c'était il n'y a pas si longtemps, mais non ! Il ne faut surtout pas chasser de sa mémoire ces scènes hallucinantes de valets prêts à s'entretuer pour gagner les grâces d'un maître absent, mais qui dispose sur place de tellement d'yeux et d'oreilles prêtes à sévir ou à remercier au nom d'une farce montée en vérité indigeste.
En attendant d'appréhender un peu mieux les bouleversements qui se profilent et ce qui attend le pays et les Algériens, je repense à la répugnante cohue où rivalisaient les offres de service.
Là où un vacarme assourdissant illustrait l'adhésion au mandat de trop.
Aujourd'hui, la majorité de ceux présents à la fête foraine se sont fondus dans le gigantesque mouvement populaire appelant à la chute du système !
Il y avait ceux qui exhibaient le tableau et chantaient ses louanges et ceux qui formaient un cordon de sécurité autour, pour le soustraire à l'ennemi virtuel pointé comme alimentant le désordre.
Le but de la vidéo était de montrer l'affluence et la confusion qui rivalisaient de façon absurde avec cette façon hideuse d'honorer l'absence en la portant en triomphe. Insupportable à regarder, cette tendance à vouloir imposer aux algériens une candidature dont on voulait les convaincre des miracles accomplis par elle et rassurer quant à ceux à venir. Comment ne pas s'interroger sur les difficultés futures, dans un pays où fleurissent allègrement ruses et manigances '
M. B.