Algérie

Après la fin du numérique pirate


La télé analogique : le début de la fin ! Les Algériens qui n’avaient pas jeté leurs démos analogiques seront bientôt logés à la même enseigne que ceux victimes de «l’écran noir TPS». Les chaînes de télévision française ont com-mencé l’extinction progressive de leur émission analogique. Le dernier délai est fixé à 2011, soit en même temps que la fin de l’usage de l’antenne parabolique! Alors, est-ce le début de la fin de toute une époque pour les Algériens qui ont vécu l’ouverture démocratique de 1988 avec l’intrusion des chaînes françaises qui étaient captées, au début, sur leur petit écran sur le mode analogique? La réponse est sans aucun doute oui et ce n’est qu’une question de temps. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel français, selon un communiqué rendu public, l’a décidé ce vendredi: le compte à rebours de la fin de la télévision analogique vient d’être ainsi lancé en France. En effet, la zone de Coulommiers (dans le département français de Seine-et-Marne) ayant été retenue comme site pilote de l’extinction de la diffusion de la télévision en mode analogique, dans le cadre du basculement vers la diffusion numérique. Le Conseil a décidé qu’il serait procédé à l’arrêt des programmes analogiques de TF1, France 2, France 3, France 5, Arte et M6, dans cette zone, le 4 février 2009. Les résultats de cette première expérience d’extinction de l’émission analogique détermineront le rythme avec lequel les télévisions françaises s’achemineront vers la fin de toute émission analogique, prévue pour novembre 2011. Cette politique de mise à niveau technologique est due à l’entrée sur le marché de la TNT (Télévision Numérique Terrestre) et le soutien au développement de la télévision sur mobile. Et le projet va visiblement plus vite que prévu puisque la TNT couvre aujourd’hui plus de 60% de la population française. Mais, la disparition de l’analogique connaît un léger retard. En effet, dans l’optique du tout numérique, le gouvernement français a prévu de cesser la diffusion de la télévision analogique depuis le 31 mars 2008, et ce, par zones géographiques. Et ce n’est que maintenant que cela est possible. Jusque-là, les «accros» à la parabole qui ne pouvaient se payer la fameuse «carte officielle» (peut-être pas si officielle que cela), moyennant 3.000 à 3.500 dinars pour avoir accès au bouquet Canal+ ou la carte ART pour les amateurs des grandes soirées de football européen, ont été obligés de sortir de l’armoire leurs vieux démodulateurs analogiques. Sur le marché, les prix de ces appareils ont d’ailleurs grimpé et quelques importateurs ont recommencé à en écouler quelques petites quantités. Les démodulateurs analogiques coûtaient, il y a encore quelques jours, jusqu’à 1.200 dinars, alors qu’ils avaient chuté à 900 ou 800 dinars quand le «flashage» du bouquet TPS était une sorte de sport national. Amine B.
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