Après la défaite des Verts face à l'Iran

Le staff de l'équipe nationale va-t-il se cacher derrière le rideau d'un match amical ' Les experts ne partagent pas les effets de cette philosophie. Ils le disent tout haut, il s'agit d'un match qui a son importance et non pas d'un coup d'essai du choix de Madjer. Cette seconde rencontre amicale qui rentre dans le cadre de la préparation des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2019, et qui n'était pas du niveau de la Tanzanie, aura démontré d'une manière aussi simple, que l'équipe nationale a énormément perdu en hauteur.Cette chute devra inquiéter ceux qui sont en charge de faire recoller une équipe décollée de son ancien cadre qui reflétait une image différente de ce qui était attendue d'elle. Ce mardi, les Verts voulaient décrocher cette victoire promise, mais le jeu livré et bien emballé en première mi-temps, était impossible. Le jeu était avalé par des ratages, des fautes tactiques et des changements qui ne pouvaient pas rectifier les tirs. Personne, ou presque, n'était à sa place, c'était à qui garderait le plus la balle.
Quelques joueurs, en l'occurrence Mahrez, Benmoussa et Ferhat ont fait circuler la balle dans un esprit collectif, mais que ce soit en défense, en attaque dans le choix tactique ou autres, les errements de l'équipe nationale étaient nombreux face à l'efficacité redoutable des Iraniens. Résultat 2-0. Il fallait attendre les 20 premières minutes de jeu de la seconde mi-temps pour voire notre équipe nationale fournir un meilleur jeu et des joueurs s'appliquer, à la limite de la correction, comme s'il fallait deviner que des joueurs manquaient sur le terrain pour faire la belle aux Iraniens qui n'étaient pourtant pas coriaces.
Il manquait ces automatismes pour faire déclencher cette organisation de jeu qui se solda par un seul but. Vingt minutes de jeu, puis c'est le retour au calme avec des changements qui ont dérouté quelques joueurs, d'où la réaction nerveuse de Mahrez.
Pour confirmer les erreurs tactiques du sélectionneur, la rentrée de Slimani à la place de Medjani, lequel n'a pas joué depuis des mois, est invité à tenter sa chance, mais il écopa un carton jaune au bout des premières secondes de jeu. Une défaite, mais des enseignements à prendre en considération. Très peu de matches amicaux en perspective, pas suffisant pour consolider une équipe nationale. Le temps urge et l'absence de quelques joueurs se fait sentir : les Brahimi, Abdellaoui, Boudebouz, M'bolhi, des noms qui auraient pu se joindre au groupe, dit-on, tout comme Atal ou encore Taider ignorés.
Qui oserait interférer dans le choix du sélectionneur, qui a eu chaud après le deuxième but ' Tout autant lorsque les Iraniens défonçaient le carré défensif des Verts pour aller déstabiliser un Chaouchi qui encaissa deux buts dont le premier était impossible à détourner, le second, fruit de sa précipitation en voulant cueillir la balle avant le tir adverse qui fit monter le compteur à deux buts. La contre-attaque immédiate n'a rien apporté, des joueurs face au gardien iranien, balayent du pied des ballons en or, mais l'excès d'aller poster la balle au fond des filets d'un gardien expert en perte de temps devant un arbitre aveugle ne pouvait aller au-delà.
On est passé à côté d'une réussite si les erreurs tactiques de Madjer n'avaient pas tout débranché. Comment expliquer autant de changements dans un match amical où l'équipe nationale joue aussi contre la montre. Quelle équipe veut-on mettre sur pied à travers autant de changements '
Résultat des courses, des joueurs ont déménagé de leur poste initial, le système choisi par Madjer était celui de se projeter rapidement vers l'avant en contre. Sur le front offensif, l'équipe nationale n'a pas pesé ce mardi. Madjer devra vite revoir la vidéo afin de faire retrouver toutes ses couleurs aux Verts.