Après la défaite de Marrakech : La FAF l'a échappé belle !

L'humiliation mélangée au nationalisme entretenu depuis fort longtemps lorsqu'il s'agit de confrontations face aux voisins d'en face ne laissent pas de place aux tergiversations quant à  une lourde sanction contre la structure fédérale. Les choses n'en sont pas là, fort heureusement, puisque l'ingérence dans la gestion d'une fédération sportive n'est plus d'actualité. La FAF l'a échappé belle ! Mais ceci n'empêche pas de dire que l'histoire, étant têtue, elle retiendra dans ses registres que la structure fédérale a été moins lucide que beaucoup d'Algériens dans son approche concernant l'avenir de notre équipe nationale. Cette dernière, qu'on le veuille où pas, n'a jamais laissé indifférents ces millions d'Algériens qui, contre mauvaise fortune ont toujours su faire bon cœur. Ces supporters des Verts, qui ont porté à  bras-le-corps leur sélection, n'ont eu de cesse de réclamer haut et fort, au lendemain de la qualification au Mondial sud-africain, «le recrutement d'un staff technique de niveau international». Le bureau fédéral a attendu plus d'une année pour le faire, période au cours de laquelle notre équipe nationale a connu des cuisantes défaites, des humiliations, des turbulences, de l'indiscipline, voire du chantage. La Fédération avait cru bon de faire confiance à  un entraîneur local, même sans expérience, pour mener à  terme un objectif pas facile à  atteindre. Dans la foulée, le président de la FAF ne s'est pas du tout projeté dans l'urgence puisqu'il avait même annoncé «qu'une élimination de la CAN 2012 ne serait pas la fin du monde.» Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque la réaction du bureau fédéral nous renseigne sur le feu qu'il y a dans la maison. Sans remettre en cause la qualification au Mondial, dont certains veulent en faire un fonds de commerce, les prestations de notre sélection ont été en deçà des énormes moyens mis à  la disposition d'un groupe de joueurs très loin de justifier leur statut de professionnels.
L'euphorie d'une participation en Coupe du monde a fait de l'ombre sur les énormes imperfections constatées chez certains joueurs qui continuent de bénéficier de la confiance des staffs techniques au détriment d'une meilleure prospection, d'une relève.
Un état de fait maintes fois signalé, mais qui vient tout juste d'être relevé par le bureau fédéral qui donne l'impression  «d'évoluer» en vase clos. Reste maintenant la part des joueurs locaux qui n'ont plus rien à  espérer, du moins dans l'immédiat, car la discipline qui vient de se lancer dans le professionnalisme n'a pas prévu pour eux des objectifs à  moyen ou court termes. S'il est vrai que l'Egypte, le Cameroun et le Nigeria, qui possèdent un bien meilleur palmarès que les Verts, piétinent dans cette compétition continentale, il faut signaler qu'avec moins de moyens, le Botswana est le premier qualifié pour le prochain rendez-vous africain.