Après la défaite contre le Malawi: Raouraoua s'explique

Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a estimé que plusieurs facteurs ont amené l'équipe nationale à s'incliner devant le Malawi (3-0), lundi, lors la première sortie de l'Algérie à la CAN d'Angola (10-31 janvier).

Tout en rassurant que l'ambiance au sein du groupe est «sereine», Raouraoua a rappelé que l'équipe a évolué sans plusieurs de ses titulaires, à commencer, a-t-il dit, par la défection à la dernière minute du gardien de but Lounès Gaouaoui et l'indisponibilité de Antar Yahia. Il a aussi rappelé que Mourad Meghni est encore blessé alors que Saïfi n'a pas encore récupéré toutes ses capacités physiques. Pour Raouraoua, il s'agit là de titulaires indiscutables qui ont fait cruellement défaut à l'équipe nationale. Il a aussi révélé que plusieurs joueurs de l'équipe ne sont pas habitués à évoluer sous des températures de 37 degrés avec un taux d'humidité dépassant les 70%. Le président de la FAF, qui est également membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), a expliqué que l'horaire de cette rencontre a été fixé pour 14h45 «pour des raisons techniques».

 Evoquant la débâcle de l'équipe d'Algérie, Raouraoua a révélé que certains joueurs étaient sous une grande pression. Il a fait savoir que «leurs clubs respectifs leur avaient instruit de quitter l'Angola dans l'immédiat pour des raisons de sécurité, considérant que ce pays est dangereux», suite au mitraillage de l'autobus transportant la délégation togolaise. Certains clubs avaient même menacé les joueurs de résilier leurs contrats. Cette situation a fait que les joueurs concernés avaient l'esprit ailleurs. En ce sens, il a tenu à leur rendre hommage pour leur courage et leur engagement au sein de l'équipe nationale. Du fait de l'état mental et physique de certains joueurs, Raouraoua a encore révélé que Saâdane a dû changer la tactique de jeu qu'il devait adopter contre le Togo. L'entraîneur national devait opter pour le 4-4-2, avant de retenir le 5-3-2. Il a estimé que Saâdane demeure le seul responsable sur le plan technique de l'équipe nationale et reste souverain dans ses choix tactiques, en concertation avec les autres membres de son staff.

 Raouraoua a précisé qu'il ne s'agit pas de prétextes pour justifier la défaite de l'équipe nationale contre le Malawi, soulignant que la défaite fait partie du football. A cet effet, il a indiqué qu'il s'était déjà réuni avec les joueurs, juste après la rencontre, afin de leur remonter le moral. Il les a rencontrés de nouveau hier après-midi en compagnie de Saâdane pour les remotiver avant le match de demain contre le Mali. Aussi, Raouraoua s'est félicité que les joueurs se soient réunis entre eux. Ils ont beaucoup parlé du match qu'ils ont revu à la télévision avant de l'analyser, a-t-il dit, soulignant qu'ils sont conscients des conséquences de cette défaite.

 La président de la FAF a ainsi appelé la presse et les supporters à se montrer davantage indulgents envers cette équipe et son entraîneur, réitérant que la défaite fait partie du football. «Laissez Saâdane travailler dans la sérénité. Les joueurs ont besoin de confiance. Et puis, en football, il y a des défaites et des victoires et ce n'est pas au premier faux pas que l'on efface tout d'un seul coup», lance encore Raouraoua, qui se dit «confiant» en ces joueurs qui relèveront le défi dès le prochain match. Il a aussi tenu à apporter un démenti à tout ce qui se dit concernant les divergences au sein de l'équipe. «Le groupe est soudé et solidaire», affirme-t-il.

 Pour rappel, l'Algérie affrontera le Mali demain, puis l'Angola lundi prochain. Une éventuelle défaite contre le Mali l'éliminerait de la CAN, alors qu'une victoire la relancera pour la qualification au deuxième tour.