Algérie

Après la découverte d?un charnier au sud du Maroc



La RASD demande des sanctions contre le Maroc L?ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Son Excellence Mohamed Yeslem Beisset, a demandé à l?organisation des Nations unies d?imposer de « sévères sanctions politiques et économiques » contre le régime marocain ainsi que présenter et traduire les responsables des crimes contre l?humanité devant les tribunaux internationaux spécialisés. Cela en réaction à l?annonce faite dimanche dernier de la découverte par l?Instance équité et réconciliation (IER) de 50 cadavres victimes de la disparition forcée, décédés dans des centres de détention de Tagouinet, d?Agdez et Qalaât Mgouna. Pour M. Beisset, il ne s?agit pas, comme le prétend dire l?IER, de « 50 tombes d?opposants marocains au roi Hassan II », mais plutôt de Sahraouis victimes de l?évasion marocaine et décédés dans des centres de détention dans les années 1970 à 1990, selon M. Beisset. L?annonce de l?existence de ces charniers confirme « la réalité que tentent de cacher les autorités marocaines et qui consiste en sa responsabilité directe de la disparition de plus de 500 civiles sahraouis et de 151 prisonniers de guerre », estimait, avant-hier dans la soirée, Mohamed Beisset, lors d?une conférence de presse. « Si, de sources officielles marocaines, 43% de ces cadavres sont des Sahraouis, nous, nous estimons qu?il y a bien plus », d?après M. Beisset. Face à cette révélation, « on ne demande pas des excuses, mais des sanctions contre le Maroc », a-t-il ajouté, se disant convaincu qu?il y aurait d?autres charniers du même type à travers le Maroc. Le diplomate sahraoui demande ainsi le rapatriement de tous les cadavres appartenant aux familles sahraouies. « La responsabilité du Maroc se termine lorsqu?il aura rapatrié tous les cadavres aux Sahraouis », a-t-il averti. Le gouvernement sahraoui demande aussi à ce que toute la lumière soit faite sur le sort de toute personne disparue. Selon M. Beisset, il y a nécessité que le Maroc mette fin à « sa politique ségrégationniste » et de respecter les décisions de la communauté internationale concernant le droit à l?autodétermination du peuple sahraoui à travers un référendum, lui demandant également de cesser les violations des droits de l?homme, notamment par la création de grands centres de détention, tels que la prison noire d?El Ayoun. Par ailleurs, selon M. Beisset, près de 500 émigrants clandestins se trouveraient sur les frontières du Maroc, côté Béchar algérien, et que le Maroc cherche à introduire du côté des frontières algériennes, mais sans résultat. « Maintenant, il veut les chasser du côté des territoires libérés du Sahara-Occidental », a-t-il révélé.


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