Après la décision de baisser la production du pétrole

Le marché n’a pas encore réagi «La création d’une OPEP du Gaz reste d’actualité». C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de l’énergie, Chakib Khelil, à la radio. Le président en exercice de l’OPEP a déclaré qu’»une réunion est déjà programmée à Moscou prochainement entre les membres du forum des pays exportateurs de gaz, groupe des producteurs qui a été créé il y a 5 ans de cela». Il a affirmé que l’ordre du jour sera axé sur la définition des contours de cette organisation. Pour lui, «même s’il y a un consensus politique, il est important de voir la faisabilité du projet sur le plan économique». Khelil soutient en tout cas que la création d’un cartel du gaz ne va pas changer grand-chose aux prix indexés sur ceux du pétrole. «Les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole et les contrats sont à long terme», explique-t-il avant de souligner qu’il faudrait attendre «10 à 15 ans pour voir les prix évoluer». Une idée donc politiquement acceptable et qui reste à être «cernée économiquement». Concernant les prévisions du marché pétrolier, l’invité de la radio a annoncé une baisse des prix du gaz durant le premier semestre 2009 en Algérie. Pour ce qui est des prix du pétrole, le ministre, qui n’a pas commenté la baisse actuelle, espère une hausse dans les prochaines semaines. Il espère que cela arrivera d’autant plus que «l’OPEP a décidé de réduire la production de près de 2 millions de barils pas jour». «Nous espérons que les répercussions positives soient perceptibles durant les prochains mois», dira Chakib Khelil, sans pour autant être sûr des répercussions de cette baisse. En tout cas, il n’écarte pas une autre baisse et, selon lui, le marché attend l’application effective de la décision prise à Genève pour renverser la tendance baissière des prix du pétrole. Une décision de baisse dira-t-il, qui dépend de l’évolution du marché. Mais il reste optimiste, indiquant que dans le long terme, la hausse des prix sera réelle. Abordant le différend qui oppose SONATRACH à la partie espagnole du projet MEDGAZ, le ministre a indiqué que la compagnie nationale attend le verdict de l’arbitrage. Tahar A.O.