Algérie

Après la cocaïne, «El Beïda», l’Ecstasy fait ravage dans les soirées oranaises


L’«ecsta» cédée 1.500 DA le comprimé Des quantités importantes de comprimés d’Ecstasy inondent depuis quelques mois les soirées oranaises. Après l’engouement pour la cocaïne, la fête est désormais sous le signe de «l’Ecsta», comme se plaisent à la nommer les jeunes fêtards oranais. L’Ecstasy commercialisée chez nous se présente sous la forme de petits comprimés circulaires, de couleur bleue, sur lesquels est pressé un logo qui définit le nom, le type de la pilule. Il y a d’autres granulés d’Ecstasy de couleur blanche, avec un papillon pressé sur une face, mais ils sont rares sur le marché depuis l’été dernier. L’Ecstasy est cédée entre 1.300 et 1.500 DA la pièce. Le deal se fait surtout dans les boîtes de nuit puisque l’Ecsta est aussi appelée la pilule de la fête. Cette drogue artificielle est habituellement fabriquée dans des laboratoires clandestins européens, surtout dans les pays de l’Est. Les mêmes réseaux qui fournissent la cocaïne ou l’héroïne, se sont spécialisés dans la vente de l’Ecstasy. L’Ecstasy bleu est acheminée depuis la Capitale pour être écoulée à Oran, apprend-on. Apparemment, «Alger connection» avec des réseaux européens maffieux est plausible. L’existence de laboratoires algériens n’est pas fondée, apprend-on auprès de sources proches des milieux qui font dans ce sinistre commerce. Mis à part le stimulant physique qu’elle constitue, l’appétit sexuel est aussi aiguisé. On parle dans le milieu de viols qui ne sont pas déclarés. Le cas de N., une jeune universitaire de 20 ans qui est sortie avec son petit ami, à l’insu de ses parents, dans une boîte de nuit notoire. Après la soirée, elle a été victime d’une tournante. «Sous l’effet de l’Ecsta, le mec à N. et son ami ont obligé la victime à se soumettre à leur désir bestial qui s’est totalement déchaîné, après la prise de la drogue. N. sortait avec son bourreau depuis plus d’une année et leur relation était normale jusqu’à cette soirée fatidique», a témoigné une amie intime de la victime. Selon un autre jeune qui se dope à l’Ecsta depuis quelques mois, «l’Ecsta provoque, si l’on se trouve dans un contexte et un environnement agréable, comme une boîte de nuit avec des potes, une sensation intense de bien-être, et plus particulièrement un sentiment de bien-être en communauté», témoigne-t-il. En effet, dans les milieux de fête européens on parle de bien-être communautaire d’où l’expression «être love» qui tire sa source des élans affectifs -voire sexuels- que provoque souvent la prise d’un comprimé. Egalement, les effets néfastes pour la santé de l’Ecstasy sont similaires à ceux des drogues dures. D’après le témoignage d’un médecin, «l’usage de l’Ecstasy provoque une déshydratation de l’organisme, d’où la nécessité de maintenir une hydratation suffisante, surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort physique important. Oublier de boire de l’eau peut être fatal, surtout si on dort directement sans s’hydrater». Pis encore, d’après des études récentes, «il est à établir une possible dégénérescence des cellules nerveuses, éventuellement, réversible mais qui peut entraîner à terme des maladies dégénératives ou des troubles responsables d’une dépression». Sur un autre registre, la prise de l’Ecstasy dans un environnement totalement inconnu, désagréable, voire agressif, est fortement déconseillée. En effet, si l’Ecstasy transforme généralement un sentiment de bonne humeur en euphorie, de la même façon elle peut transformer un détail que vous percevez négativement en un fort sentiment d’irritabilité et de contrariété, a-t-on appris. L’Ecstasy est donc le facteur numéro un, plus que l’alcool, des bagarres à la sortie des boîtes. Benachour Mohamed
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