Après la belle prestation des Canaris mardi soir face à Tlemcen Fabbro : 'La JSK est un grand club qui doit rebondir !"

Il y avait bien longtemps que l'on n'avait pas vu une JSK aussi gaie, aussi fringante et surtout aussi conquérante. Durant les quatre-vingt-dix minutes, les Canaris s'en sont donné à c'ur joie pour prendre leur malheureux adversaire à la gorge et terrasser finalement ces infortunés Tlemcéniens qui restaient déjà sur une sacrée déculottée enregistrée trois jours auparavant à domicile face au Mouloudia d'Alger (3-0).
Il est vrai qu'après la première défaite de la saison à El-Harrach, les Kabyles se devaient de réagir devant leur fidèle public qui, curieusement, était venu beaucoup plus nombreux que d'habitude pour porter aux nues son équipe favorite avec comme monnaie d'échange un beau sursaut d'orgueil et surtout une victoire fracassante pour le compte de cette seconde journée du championnat. Ils l'ont promis et ils l'ont fait ' et bien fait en tout cas ! ' puisque les camarades de Tayeb Maroci, qui revient fort, ont déployé le turbo pour mettre à genoux l'adversaire du jour et réussir une soirée de folie pour emballer les ultras kabyles qui ont alors fait rugir le stade du 1er-Novembre comme à ses plus beaux jours même s'il ne fait pas encore le plein comme autrefois. Mais gageons que si la JSK parvenait à enchaîner ce genre de récitals footballistiques, il est plus qu'évident que le fidèle public kabyle ne tardera pas à revenir en masse car il faut bien admettre qu'il n'y a que les résultats et le beau jeu qui peuvent ramener le grand public.
Il faut bien convenir qu'en seconde mi-temps, les Kabyles ont donné le tournis aux défenseurs tlemcéniens qui s'attendaient quelque peu à cette révolte kabyle mais certainement pas avec une telle ampleur.
Et si le Widad a raté l'occasion inespérée de niveler la marque juste après la pause à la suite de ce penalty manqué par Sameur (46'), il faut bien admettre que la JSK aurait pu scorer davantage, d'abord en première période lorsque Hanifi écrasera un ballon rageur sur le poteau de Brixi archi-battu (31') et surtout en seconde mi-temps lorsque la défense visiteuse prit l'eau de par tout alors que la tempête kabyle s'accentuait au fil des minutes grâce à une bonne maîtrise collective et une rage de vaincre qui révéla au grand jour le talent déjà annoncé des deux nouveaux gauchers de la JSK, Bencherifa l'ex-feu follet venu du RC Kouba et Belakhdar l'ancien lutin bien connu du Mouloudia d'El-Eulma.
Le public kabyle qui a longuement applaudi la bande à Fabbro en fin de match aura aiguisé un appétit qu'on croyait à jamais révolu et les Canaris emportés par l'ivresse d'un succès aussi éclatant sont allés saluer tel qu'il se doit cette réconciliation tant attendue depuis la saison dernière.
Et dans les vestiaires kabyles embués d'euphorie des grands jours, le coach italien Enrico Fabbro qui fut quelque peu décrié après la défaite d'El-Harrach avait mis le costume des grandes soirées mais gardait tout de même la tête sur les épaules car il estime que ce beau succès en amènera d'autres pour peu le public soit derrière cette nouvelle cuvée kabyle.
'La JSK est un grand club qui a toujours eu un grand public et qui doit rebondir cette année pour peu que ses supporters soient derrière", dira Fabbro avec un sourire plein de fierté.
'À El-Harrach, dit-il encore, nous ne méritions pas de perdre et je tire chapeau à tous mes joueurs qui se sont battus comme des lions ce soir face à Tlemcen pour prouver que la JSK a une belle équipe qui est capable de progresser dans les jours à venir et de jouer les premiers rôles cette saison. J'espère que nous ramènerons encore un bon résultat ce samedi de notre lointain déplacement à Béchar pour continuer sur notre lancée et coller ainsi au peloton du haut du tableau", enchaÎnera le coach italien de la JSK qui ne veut guère tomber dans le piège de l'autosatisfaction car il sait pertinemment que le long marathon ne fait que commencer.