Après la bagarre entre élus de l’APC de Chenini (Bejaïa)

Le RCD se démarque et condamne L’élu du RCD, dans la commune de Chenini, «auteur d’une agression sur le maire de la localité», vient d’être suspendu par le conseil communal de son parti. Dans une déclaration rendue publique hier, le RCD local considère qu’»aucune raison politique, aussi légitime soit-elle, ne peut justifier le comportement inqualifiable que la décence réprouve». Partant, le RCD tient «à se démarquer de ce geste regrettable» et condamne «un tel acte contraire aux valeurs pour lesquelles il se bat». «Le conseil communal a procédé à la suspension du mis en cause à titre conservatoire, en attendant sa comparution devant les instances disciplinaires du parti», informe à la fin le communiqué du RCD de Chenini. L’affaire remonte à la journée de lundi dernier lorsqu’une réunion de réconciliation a été initiée par le wali de Bejaïa à l’effet de débloquer la situation née au lendemain du scrutin des partielles. La coalition d’opposition détenant la majorité absolue des sièges de l’assemblée communale avait destitué par trois fois le maire installé avec une majorité relative. Signalons que l’installation était conforme à la loi et que la destitution du maire prononcée par l’opposition l’était également, car obéissant, elle aussi, aux dispositions du Code communal. «Même si cette destitution est la plus rapide de l’histoire, il reste que la wilaya, qui a opté pour la réconciliation des deux camps, n’a fait qu’intervenir afin de trouver une solution qui satisfasse tout le monde et mette un terme au pourrissement qui a généré une bagarre en règle», notait hier un sage du village. Il ajoutera «n’avoir jamais vu des élus, élites de la société, agir de la sorte». Un constat partagé par d’autres citoyens qui font porter la responsabilité de ce regrettable incident à toutes les parties concernées par le conflit, entendre par-là les élus et l’administration. Alors que la Kabylie revient de loin pour renouer avec les élections, voilà qu’elle accouche d’une élite qui, au lieu de donner l’exemple en matière de civisme, se comporte de manière indigne, une manière qui n’honore pas la politique ni ne permet de la réhabiliter.