Algérie

Après l'intrusion de 'Patriot" à la frontière syrienne Climat de 'guerre froide"



Les USA vont envoyer des troupes en Turquie dans le cadre du déploiement de missiles le long de la frontière turco-syrienne. Un casus belli aux yeux des Russes qui sont revenus sur leur nouvelle position de lâcher Bachar Al-Assad, annoncée jeudi. Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a signé un ordre pour déployer deux batteries de missiles Patriot en Turquie ainsi que 400 soldats, a annoncé le Pentagone.
Selon George Little, porte-parole du ministère de la Défense US : 'Le but de ce déploiement est de montrer très fortement que les Etats-Unis, en étroite coopération avec (nos) alliés de l'Otan, soutiendront la défense de la Turquie, notamment contre les potentielles menaces émanant de Syrie." Le Pentagone a indiqué que ses troupes seraient déployées dans les prochaines semaines. Les deux batteries de missiles américaines seront complétées un peu plus tard par d'autres en provenance de l'Allemagne notamment et des Pays-Bas, membres également de l'Otan.
Panetta, qui a émis l'ordre alors qu'il se rendait en Turquie depuis l'Afghanistan, a déclaré aux journalistes pendant le voyage que les Etats-Unis et la Turquie partagent les mêmes inquiétudes concernant les violences en Syrie et la menace que cela représente pour la stabilité régionale. La tension est ainsi montée d'un cran, rétablissant le climat de 'guerre froide" du siècle dernier lorsque le monde était sous l'ordre bipolaire. La réaction du Kremlin n'a pas tardé : la Russie, l'un des derniers soutiens au régime de Bachar Al-Assad, a affirmé vendredi qu'elle ne changerait 'jamais" sa position sur la Syrie, alors que la veille un responsable russe jugeait possible une victoire de la rébellion dans la guerre. Poutine avait même décidé de commun accord avec Obama de renvoyer le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe à Damas pour offrir sa dernière chance à Bachar Al-Assad ! Propos et positions surprenantes, certes, mais traduisant une analyse pragmatique après la reconnaissance par la communauté internationale de la rébellion syrienne à Marrakech.
D. B


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