Algérie

Après l'instruction présidentielle...



Après l'instruction présidentielle...
Dernière ligne droite. Fini les préparatifs. Tout est en place. Cap sur le déroulement du scrutin. C'est ce qu'il y a lieu de retenir, d'abord, de la publication, jeudi soir, de l'instruction du président de la République sur l'élection présidentielle du 17 avril prochain. Ensuite, il y a bien sûr le contenu. Le président Bouteflika tient pour responsables les walis sur le déroulement du «scrutin, dont la crédibilité ne saurait susciter le moindre doute». En d'autres termes, il exige une consultation avec zéro fraude. Pour cela, il rappelle aux walis leur «responsabilité pleine et entière de mettre en échec toute tentative visant à attenter au principe de neutralité ou à compromettre la crédibilité du scrutin». Ils doivent, en plus de la logistique et de leur neutralité, traquer les fraudeurs. Il leur ordonne même de «châtier» les fraudeurs. Pour cela, ils devront «appliquer, en cas d'infraction, les dispositions pénales prévues par la loi organique relative au régime électoral». Et pour être encore plus précis, il leur demande ainsi qu'au gouvernement de «veiller en personne» à l'application de son instruction. C'est bien la première fois que les responsables de l'administration sont mis, de façon précise, devant leurs responsabilités. D'autre part, l'instruction concerne aussi les candidats. Les walis veilleront à garantir aux représentants des candidats la possibilité «de contrôler tout le processus de vote, de dépouillement et de comptage des voix dans tous les locaux où se déroule l'opération, y compris les bureaux de vote itinérants». Ce n'est pas tout. Ils devront également leur remettre «une copie de la liste électorale de chaque commune et une copie de la liste des membres des bureaux de vote... (et) des copies des différents procès-verbaux des résultats du scrutin». Tous les moyens de preuves sont désormais garantis et accessibles aux candidats. Il leur suffira simplement de bien organiser leur machine électorale et se doter de représentants, en nombre et en qualité, dans les bureaux de vote pour défendre leurs droits et se protéger, éventuellement, contre les fraudeurs. Il n'est pas dit, par contre, que des représentants de tel ou tel candidat ne fassent pas preuve de zèle ou même d'excès. La «concurrence» est à surveiller par les candidats plus que l'administration. La possibilité de recours est garantie et renforcée par des moyens de preuves incontestables et incontestés au profit des candidats. Sans crier à tue-tête dans la rue. Vue sous cet angle, l'instruction présidentielle vise également à préserver la dignité qui sied au rang d'un candidat à la magistrature suprême. En un mot comme en cent, le président de la République aura pris toutes les mesures pour permettre, le 17 avril prochain, une élection «où il n'y aura de place ni au doute ni à la confusion». Ce qui, du même coup, renforce les droits des électeurs dans le choix de leur futur président. Voilà pour l'opportunité et le contenu de l'instruction du président de la République. Elle laisse, cependant, transparaître qu'il s'agit du dernier acte officiel du président Bouteflika, avant qu'il ne fasse connaître sa décision sur sa propre candidature. L'annonce ne peut être qu'imminente. Pour oser un pronostic, c'est en termes de périodes qu'il faut voir l'oeuvre du président Bouteflika et non en nombre de mandats.Il y a eu la période d'instauration de la paix qui a rendu possible celle des infrastructures de base et du lancement de la politique sociale. Une troisième période reste à accomplir. Celle du développement d'une économie diversifiée, débarrassée des grands fléaux, couplée avec le parachèvement du programme de justice et de bien-être social. Il est difficile de croire que le moudjahid, depuis son plus jeune âge, qui a participé à la libération du pays puis à sa reconstruction puisse ne pas s'obliger à aller au bout de sa peine. Ce n'est qu'un sentiment. Même s'il est fort!




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