Algérie

Après l'enlèvement et l'assassinat de quatre diplomates en Irak et au Mali



Après l'enlèvement et l'assassinat de quatre diplomates en Irak et au Mali
Par deux fois l'Algérie a payé par le sang le prix de la dégradation sécuritaire intérieure de deux pays à savoir l'Irak et le Mali. L'assassinat de quatre de nos diplomates devrait interpeller l'Etat à tirer les leçons de cet état de fait pour éviter d'autres drames similaires à l'avenir.L'enlèvement des fonctionnaires du consulat à Gao (Mali) aurait pu être évité si toutefois des leçons avaient été tirées après le rapt et l'assassinat des deux diplomates à Baghdad (Irak). Pour rappel, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi ont été enlevés le 25 juillet 2005 par des hommes armés à quelques mètres du siège de l'ambassade d'Algérie à Baghdad. Les éléments d'Al-Qaïda en Irak dirigés par le sanguinaire Abou Moussaab Zarkaoui sont à l'origine de cet enlevement. Leurs acolytes en Algérie se sont réjouis de cet acte et ont même rédigé et diffusé sur leurs sites un communiqué, félicitant leurs frères assassins. Comme on s'y attendait, les assoiffés de sang ont annoncé l'exécution des deux diplomates. Depuis, les assassins de nos diplomates n'ont pas été retrouvés et leurs corps restent introuvables à ce jour. Les deux fonctionnaires n'auraient pas été assassinés si toutefois des mesures de sécurité nécessaires avaient été prises. Comment ne pas prendre des mesures adéquates pour protéger nos diplomates dans un pays en guerre ' Comment ne pas penser également à donner des conseils ou à procéder au rapatriement de nos ressortissants résidents dans ce pays plongé dans l'insécurité ' Si rien n'a été fait avant cette épreuve, il faudrait donc tirer les leçons de l'enlèvement et de l'assassinat de Ali Belaroussi et de Azzedine Belkadi pour éviter à ce que cet état de fait ne se reproduise dans le futur. Malheureusement, ce n'est pas le cas. La preuve est là. Le consul d'Algérie à Gao (Mali) et six autres fonctionnaires ont été enlevés par des sanguinaires islamistes armés au mois d'avril 2012. Pourtant, la désastreuse situation sécuritaire au Mali à l'époque était un secret de polichinelle. Tout le monde a parlé de l'avancée des groupes islamistes et de l'insécurité qui prévaut surtout au nord du Mali. La fermeture à titre provisoire de notre consulat à Gao aurait pu éviter l'enlèvement et l'assassinat de nos diplomates. Une troisième tragédie similaire que les deux premières a été évitée de justesse après le rapatriement en dernière minute du personnel de l'ambassade d'Algérie à Tripoli (Libye). Peut-on dire que le fait d'avoir fermé l'ambassade en Libye et d'avoir procédé au rapatriement du personnel diplomatique, les hauts responsables auraient retenu par c?ur les leçons passées en Irak et au Mali ' Espérant tout de même que ces drames ne se reproduisent pas au futur et que l'Etat prendrait les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos diplomates dans les pays à risque. Nul ne doit oublier que la situation sécuritaire au niveau de plusieurs pays est plus désastreuse qu'au Mali. Ce n'est pas la peine de faire un dessin pour montrer du doigt les pays et les régions où la sécurité de nos diplomates n'est pas assurée. Pour éviter des surprises à l'instar des tragédies vécues en Irak et en Libye, des mesures de sécurité devraient être renforcées dans les représentations diplomatiques algériennes dans ces pays. Si toutefois cet état de fait ne pourrait pas se faire pour des raisons quelconques, le transfert de nos représentations diplomatiques vers d'autres pays limitrophes ne ferait mal à personne. Dans le cas où cela ne pourrait également se faire, la fermeture à titre provisoire des sièges des ambassades et des consulats et le rapatriement de leurs personnels sera évidemment salutaire. Ces mesures sont non seulement envisageables mais nécessaires et urgentes, bien entendu, si nous ne voulons pas connaître dans le futur, des drames vécus auparavant en Irak et au Mali. En somme, comme le dit un certain proverbe : «Un homme averti en vaut deux».




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