Algérie

Après l'engagement du président Obama à revoir le "Patriotic act"USA, entre lutte antiterroriste et espionnage



Après l'engagement du président Obama à revoir le
Le vaste programme d'espionnage des appels téléphoniques et des mails sont autant de pratiques que les Américains imputent aux menaces terroristes. Les institutions US vont-elles abandonner ces procédés après le discours du locataire de la Maison-Blanche ' Rien n'est moins sûr !Critiqués de partout, après les fuites du soldat Edward Snowden, les Américains promettent de modifier leur stratégie de lutte antiterroriste. Pour le moment, les drones ont remplacé les troupes au sol, mais les écoutes téléphoniques, le contrôle d'Internet et le "pistage" systématique de tout soupçon semblent avoir de beaux jours devant eux.
En promettant de réviser le Patriot Act, le président américain s'adonnait à un exercice difficile, dans la mesure où son pays reste pleinement engagé dans la lutte antiterroriste, pas seulement sur son territoire, mais un peu partout où la menace se fait sentir.
Ceci dit, le discours d'Obama était beaucoup plus destiné à rassurer l'opinion publique estomaquée par l'étendue de la toile d'espionnage tissée par les services de renseignements américains. Une toile qui n'a pas épargné les citoyens américains ordinaires, mais aussi et surtout les alliés européens qui ont exprimé leur mécontentement et qui ont demandé des explications à la Maison-Blanche.
La parade trouvée par l'administration Obama pour calmer ses concitoyens et ses alliés consiste à promettre de revoir le Patriot Act.
Ce genre d'état d'urgence mis en branle au lendemain des attentats du 11 Septembre 2001.
Une révision qui laisse perplexe, dans la mesure où la menace terroriste reste grande et les Américains sont les premiers à le claironner, en témoigne cette fermeture de toutes les ambassades américaines, et par extension occidentales, dans le monde arabe, à la veille de l'Aïd, mais aussi l'intensification des frappes par drones au Yémen.
Les Américains, qui se présentent comme les champions du monde en matière de démocratie et des respects des libertés individuelles, foulent tout au pied dès lors qu'il s'agit de sécurité. Le Patriot Act est là pour tout justifier. Les contrôles au niveau des aéroports, les mesures de sécurité prises autour des représentations diplomatiques, mais surtout le vaste programme d'espionnage des appels téléphoniques et des mails sont autant de pratiques que les Américains imputent aux menaces terroristes.
Les Américains d'origine arabe ou musulmane font l'objet d'un contrôle des plus rigoureux et sont considérés comme coupables, jusqu'à preuve de leur innocence. C'est cela le Patriot Act ! Alors que tous les analystes ' américains en premier ' parlent d'une persistance de la menace terroriste, l'on voit mal comment l'administration Obama ferait pour revoir les mesures prises au lendemain du 11 Septembre.
Barack Obama ne s'excuse même pas d'avoir espionné les dirigeants de l'Union européenne, ses premiers alliés et ne dit pas qu'il cessera de le faire.
De plus, la stratégie de lutte antiterroriste, en particulier, et de renseignements en général, n'ont jamais été l'apanage de la Maison-Blanche.
Le président américain ne décide pas de tout, en tout cas, ne décide jamais seul.
En attendant de voir ce que donnera, concrètement, le discours d'Obama de vendredi, force est de constater que le gros du dispositif mis en place par les Américains au lendemain du 11 Septembre restera de mise, sinon sera renforcé.
La preuve : la décision de fermeture de toutes les ambassades dans le monde arabe a été prise suite à l'interception d'une communication téléphonique entre Ayman al-Zawahiri et le leader d'Al-Qaïda au Yémen.
Les promesses des politiques, c'est connu, sont destinées pour la consommation externe. Souvenons-nous de la promesse du candidat Barack Obama de fermer le camp de détention extrajudiciaire de Guantanamo. La suite, tout le monde la connaît.
A. B
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