Algérie

Après l'attentat du Mont Chaâmbi en Tunisie


Après l'attentat du Mont Chaâmbi en Tunisie
Depuis jeudi dernier, au lendemain de l'attaque terroriste qui a fait quinze morts parmi les militaires au mont Chaâmbi, la Tunisie, toutes classes confondues, ne s'arrête pas de condamner le terrorisme. La cellule de crise constituée au niveau du Premier ministère a pris des mesures urgentes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Toutes les mosquées (une centaine) hors contrôle et n'obéissant pas à la réglementation en vigueur seront immédiatement fermées en attendant la nomination de nouveaux imams par le ministère des Affaires religieuses tout comme celles où des manifestations ont éclaté, mercredi dernier, exprimant la joie à l'annonce de l'assassinat des 15 soldats tués par les terroristes.Les salafistes participant à ces scènes de joie seront poursuivis et sanctionnés, lit-on dans un communiqué rendu public à la fin de la réunion tenue en présence des ministres de l'Intérieur et de la Défense nationale. Dans le même sens, les radios et les chaînes de télévision ne détenant pas d'autorisations et offrant des champs de propagande au terrorisme et de promotion des idéologies extrémistes seront fermées. Au même moment, la traque des terroristes se poursuit sans relâche et 63 individus soupçonnés d'apporter un soutien aux terroristes ont été arrêtés dans le but de suspendre tout apport logistique.Le communiqué indique, également, que les institutions de l'armée et de la sécurité constituent des lignes rouges à ne pas franchir. Toute personne, tout groupe ou tout parti politique convaincus d'atteinte à ces institutions seront traduits devant les tribunaux civils ou militaires.Des mesures ont été prises, aussi, contre les facebookers qui incitent à la haine et qui font l'apologie du terrorisme. Par ailleurs, aux déclarations des plus hautes autorités de l'Etat, ont succédé de nombreuses marches dont la plus importante s'est déroulée samedi sur l'avenue Bourguiba dans la capitale, à l'initiative de la centrale syndicale (UGTT). À cette marche, ont pris part des milliers de citoyens et de nombreuses figures politiques des divers partis, y compris le parti islamiste dont le représentant Abdelkrim Harouni a été pris à partie par les manifestants lui demandant de quitter la marche. Cela traduit l'hostilité manifestée à l'égard du parti islamiste considéré par la plupart des partis politiques comme principal responsable de la situation qui prévaut dans le pays et de la propagation du terrorisme. Même son leader, Rached Ghannouchi, pourtant absent, n'a pas échappé à la grogne des manifestants. C'est aux cris de "Ghannouchi assassin" que les manifestants ont planté la barrière empêchant toute réconciliation entre le parti islamiste et les partis démocrates.Sur un autre plan, le leader de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, a affirmé, samedi soir, que le but des terroristes est d'empêcher la tenue des élections aux dates fixées. Avec une telle déclaration, il se désavoue. N'avait-il pas demandé avec insistance, il y a quelques jours, l'ajournement des élections pour se rétracter et annoncer au "quartette" qu'il ne demande pas plus que la prorogation de la période des inscriptions sur les listes électorales. Dans son intervention sur une chaîne de télévision privée, il a accusé le parti islamiste d'avoir favorisé le terrorisme et le gouvernement actuel de manque de volonté politique.M. K.NomAdresse email


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