Après l’attentat des Issers

Hassan Hattab lance un appel au GSPC L’ex-chef et fondateur du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, a appelé, mardi, quelques heures après l’attentat des Issers, ses anciens compagnons à renoncer aux actions terroristes et à rendre les armes. «Je lance cet appel à tous ceux qui sont au maquis et aux jeunes qui désirent (y) monter en vue de participer à l’action armée. Je vous conseille de vous raviser et d’arrêter votre action et de descendre (du maquis)», écrit Hassan Hattab dans cet appel. «Je vous conseille de réfléchir et de renoncer à ce que vous faites, de revenir au sein de la société et de vos familles», demande Hattab aux terroristes encore actifs dans le pays. «Je vous conseille (...) de ne pas hésiter et de déposer les armes», ajoute-t-il. «Nous avons réexaminé nos actions avec sincérité et sommes arrivés à la conclusion que la lutte armée conduisait à une impasse et que c’était un devoir sacré de mettre fin aux combats.» Hattab avait déjà critiqué l’attitude du GSPC et exhorté ses membres à accepter l’amnistie en mars 2006, plus d’un an avant que sa reddition ne soit officiellement annoncée et confirmée en septembre 2007 par le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni.Selon les observateurs, son influence n’est pas négligeable dans les milieux du militantisme islamique, mais elle serait plutôt limitée sur le cercle proche du sanguinaire Abdelmalek Doudkel qui a choisi de faire allégeance à Al Qaïda d’Oussama Ben Laden. Hassan Hattab, né le 14 janvier 1967, a été le chef et fondateur du groupe salafiste pour la prédication et le combat en 1998. Il a rejoint le maquis en mars 1992 et intégré le GIA en 1993, avant de le quitter en 1996 et de participer à la fondation du GSPC. Son ancien bras droit n’était autre que Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para. Il est forcé à quitter la direction du GSPC en 2004 et est remplacé par son second, Nabil Sahraoui, mort dans une embuscade de l’armée peu de temps après, lors d’une importante opération de l’ANP dans la région de Béjaïa. Après la désignation de Abdelmalek Droudkel, il renonce aux armes et se joint à la politique de réconciliation nationale d’Abdelaziz Bouteflika. Cet appel à la reddition lancé au GSPC n’est pas le premier du genre. Hassan Hattab a déjà condamné le double attentat-suicide du 11 avril 2007 contre le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab Azzouar à Alger, et a déjà exhorté les militants du GSPC à se rendre dans le cadre de la politique de réconciliation nationale. Rappelons que l’attentat à la bombe visant une école de la gendarmerie algérienne a fait 43 morts et 45 blessés, mardi 19 août, aux Issers. Le 10 août, au moins six citoyens avaient trouvé la mort dans un attentat à la voiture piégée contre un poste des gardes-côtes et un bureau adjacent de la gendarmerie à Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdès. Amine B.