Algérie

Après l’attentat contre Kertali



Mezrag appelle les terroristes à déposer les armes Madani Mezrag enchaîne ces derniers jours les sorties médiatiques. Il revient à nouveau sur l’attentat qui a ciblé, le 12 août, Mustapha Kertali, ex-émir de l’AIS pour la région d’Alger Est. Il dénonce l’attentat qu’il quali-fie «d’acte criminel contre une personne bienfaitrice» et en profite pour livrer quelques informations qui en disent tout de même assez long sur les rapports entre les autorités et les anciens de l’AIS. On apprend ainsi que le président Bouteflika, juste après l’attentat, a dépêché une délégation officielle au chevet de Kertali. Il s’en félicite en interprétant une telle sollicitude officielle comme le témoignage d’une véritable réconciliation. Dans la deuxième partie du communiqué, il lance un appel aux terroristes du GSPC et leur demande de renoncer à la violence. «Nous demandons à nos frères dans les maquis d’éviter de porter tort au peuple, au pays et de profiter de l’offre des autorités (la réconciliation nationale) qui vise à mettre un terme à la tragédie nationale et orienter tout un chacun vers un avenir plus radieux», écrit l’ex-chef terroriste dont les méfaits d’armes continuent à hanter les citoyens de l’Est du pays. Madani Mezrag, faisant de la vente concomitante, fait montre d’exigence aussi vis-à-vis de l’autre partie, en l’occurrence «ceux qui sont en charge des affaires du pays» en leur demandant «d’aller jusqu’au bout de la réconciliation nationale». Visiblement, le chef de l’AIS veut une amnistie générale, la seule qui est à même de leur permettre -lui et ses amis du FIS et de l’AIS- de revenir sur la scène politique avec un nouveau parti. Dans son communiqué, Mezrag renvoie les destinataires de son message, c’est-à-dire Droukdel et ses affidés, à l’histoire pour leur rappeler le contexte qui l’a conduit lui et ses amis à prendre les maquis de Beni Khattab à Jijel. «Les conditions qui, un jour, nous ont contraints à prendre les armes pour assurer notre défense et combattre ceux qui tenaient à notre élimination, ont changé et la situation actuelle n’est plus la même que celle de l’époque», argumente-t-il. C’est pourquoi le chef de l’AIS, qui continue à signer en tant que tel ses communiqués, alors que cette organisation militaire a été officiellement dissoute en 1999, estime que la persistance dans l’action armée relève de «l’irresponsabilité, voire même de la démence». Inutile donc pour lui l’action armée, dès lors, explique-t-il, qu’elle sert de «couverture politique à ceux qui pêchent en eau trouble contre les intérêts de la Ouma». Un tel activisme de la part de Mezrag et ses amis prouve que quelque chose est en train de se mettre en place. De quoi s’agit-il? Les jours à venir nous apporteront certainement des réponses.


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