Après l'assassinat d'un jeune et plusieurs agressions dans la région Marche contre la violence et l'impunité à Mekla

Après l'assassinat d'un jeune villageois d'Aït Zellal, dans la daïra de Mekla, à environ 25 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou, une marche a été organisée avant-hier, jeudi, au chef-lieu de daïra, à l'effet de dénoncer la situation d'insécurité marquée par des actes de violence à répétition et qui fait craindre le pire aux habitants de la région. Ils étaient plus d'une centaine de personnes à prendre part à cette marche silencieuse qui s'est ébranlée du siège de la daïra de Mekla, situé dans le centre-ville, pour se diriger vers le lieu où Hamani Mourad, âgé de 32 ans, a été assassiné le 9 janvier, un lieu situé à environ un kilomètre du centre-ville. 'Non à la violence, non à l'impunité, oui à la justice, oui à la paix' était le seul slogan de cette marche. Au premier rang de la foule compacte qui arpentait les hauteurs de la ville de Mekla pour se rendre, escortée par un impressionnant dispositif sécuritaire, jusqu'à l'intersection menant vers Djemâa Saharidj, soit le lieu du meurtre, on pouvait apercevoir un portrait de la victime brandi par-dessus les têtes. Arrivée sur les lieux après près d'une heure de marche, la foule a observé une minute de silence, et une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire de la victime assassinée à l'arme blanche. Lors d'une prise de parole, un proche de la victime n'a pas manqué de lancer un appel à l'apaisement et à la vigilance, tout en dénonçant la montée de la violence dans la région et en pointant le doigt vers un bar situé dans la localité. 'Nous sommes ici pour dire halte à la violence, halte à l'impunité, parce que, comme vous le savez tous, l'assassinat de Mourad n'est pas le seul acte perpétré à Mekla, plusieurs autres actes d'agression ont été enregistrés ces dernières semaines dans la ville', explique l'orateur, qui appelle les autorités, notamment les services de sécurité à accomplir convenablement leur mission de protection de la population.
à travers leur marche de jeudi, les habitants de Mekla réclament également à ce que justice soit faite sur le cas de Hamani Mourad. L'auteur présumé du crime a été arrêté par la police, mais les proches de la victime se disent convaincus que l'assassin n'a pas agi seul. Selon un proche du défunt, une rencontre devait avoir lieu dans l'après-midi de jeudi avec le chef de sûreté de la daïra pour s'informer de l'avancement de l'enquête.
S L