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Après l'apaisement le bouillonnement ' D'autres manifestations de chômeurs à Ouargla et Laghouat



La tension est toujours de mise dans le Sud. A Laghouat comme à El Bayadh ou Ouargla, c'est la débandade après l'accalmie qui a suivi les décisions ministérielles. C'est le retour à la protestation pour «faire pression» et pousser les pouvoirs publics à tenir leurs promesses, jugent les gens de Ouargla qui reprennent au moins pour une partie la protestation de plus belle.
Deuxième épisode de la marche du 14 mars qui a entraîné un certain nombre de «lectures».'D'autres chômeurs dissidents, selon des sources locales, qui veulent reprendre le flambeau, ont organisé, hier et avant-hier, des rassemblement à Rouissat, notamment pour réclamer les mêmes revendications pour lesquelles les pouvoirs publics ont promis de remédier à travers un certain nombre de mesures contenues dans l'instruction du Premier ministre.
«Des députés de la région ont essayé d'instrumentaliser une frange des sans-emploi avant la marche du 14 mais leur tentative a été un échec total», commente Madani El Madani, défenseur des droits des chômeurs et membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), joint hier au téléphone.'Il affirme que la mobilisation promise pour le 23 mars n'a pas eu lieu. «Nous nous démarquons de ces tentatives et de ces énergumènes», précise Madani El Madani, qui dénonce des «pratiques visant à récupérer le mouvement des chômeurs».
Quelques dizaines de sans-emploi ont continué à Ouargla à revendiquer «du concret» suite aux promesses des pouvoirs publics, mais, selon notre interlocuteur, le mouvement des chômeurs, loin de toute chapelle politique, «profite» du moment de répit accordé aux pouvoir publics pour mettre à exécution leurs promesses de mobiliser «la corporation». Pour preuve, il citera les manifestations de Laghouat et le travail de terrain mené par les animateurs du CNDDC entre autres. «Les députés ont été chassés à Laghouat», rappelle la même voix, comme pour préciser que le seul interlocuteur du mouvement sont les autorités en charge des problèmes revendiqués.
Le même syndicaliste, qui dénonce une «tentative de division», prend avec des pincettes les affirmations selon lesquelles «des mains étrangères» tentent de semer la zizanie dans le sud du pays.'Il affirme que l'essentiel pour les gens du Sud, dont le combat a toujours été pacifique et favorable au dialogue, est de voir les mesures ministérielles prendre effet dans les meilleurs délais. Le cas échéant, le retour à la protestation n'est pas à écarter, selon les propos de Madani. La «révolte» des gens du Sud a suscité plusieurs réactions.
En plus des mesures urgentes des pouvoirs publics et de l'activité de certains partis, comme le FFS, qui se sont déplacés, les terroristes d'El Qaïda se sont mis de la partie en «soutenant les revendications des gens du Sud contre le pouvoir algérien». Nos interlocuteurs, qui ne sont pas tombés dans le panneau et insistent sur le caractère strictement social de leurs revendications, rejettent toute «ingérence», tout en mettant l'accent sur la nécessité de «défendre les intérêts du pays».


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