C'est un véritable cri de détresse que viennent de lancer les 70 travailleurs de l'établissement touristique public en l'occurrence le Grand Hôtel. Le personnel se dit inquiet suite à la décision des pouvoirs publics de rénover cet établissement et qui n'inclut, en aucun cas, les travailleurs. Ces derniers qui se sont déplacé, hier, au siège de notre rédaction, se disent livrés à eux-mêmes a indiqué hier, un représentant des travailleurs. Une situation qui suscite des interrogations et interpelle, davantage, les autorités locales. Depuis sa fermeture en 2010, les concernés ne savent plus à quel saint se vouer et leur situation empire, de plus en plus, en l'absence d'une prise en charge réelle et efficace de leurs doléances. Sans ressources, les travailleurs ne sont même pas en possession d'un certificat de travail attestant qu'ils ont exercé au sein de cet hôtel, indique-t-on. Pire encore, aucune indemnité ne leur a été versée alors que certains cumulent plus de 20 ans d'expérience. En dénonçant, les conditions déplorables auxquelles ils sont confrontés, nos interlocuteurs ont rappelé que toutes les démarches ont été menées pour apporter des réponses concrètes et surtout améliorer leurs cas. Des correspondances ont été adressées aux autorités locales et au Premier ministre qui a tenu à rassurer le personnel que le dossier est en voie d'étude.Par ailleurs et dans une lettre adressée au wali d'Oran et aux plus hautes instances, les travailleurs s'interrogent sur leur devenir et se disent incertains quant à leur avenir. Ils réclament des éclaircissements et que des solutions concrètes soient apportées afin de leur venir en aide. Les concernés vivent une véritable misère, depuis la fermeture de cet établissement.En effet, ce monument architectural, situé en plein c?ur de la ville d'Oran a été récupéré par l'Etat, suite à l'annulation de la transaction qui avait été conclue avec un opérateur privé ayant procédé à son achat, en 2008. Cet établissement n'est plus à vendre et encore moins à privatiser. La transaction conclue quant à sa privatisation a laissé pantois plus d'un, notamment les férus d'histoire et de sites historiques que recèle la ville d'Oran. Sa récupération n'a pas été facile, étant donné que le désormais ex-nouveau acquéreur, qui s'est lancé dans une bataille juridique, croyait avoir acquis les murs, alors que la transaction reposait essentiellement sur la vente du fonds de commerce. Et depuis, une grande problématique est posée vu que le Grand Hôtel a été abandonné, ses murs sont livrés aux aléas de la nature qui les ont dégradés. Ses structures ainsi que son entrée principale sont squattées par les sans-abris et autres énergumènes le transformant en refuge. Par ailleurs et à la nouvelle stratégie de l'Etat donnant priorité au développement touristique, les pouvoirs publics ont opté pour sa rénovation. Une opération de réhabilitation qui sera lancée dans les prochains mois et redonnera, incontestablement, vie à cet imposant édifice.Le Grand Hôtel d'Oran a ouvert ses portes en 1920. Il comprend 220 lits, 88 chambres et 8 suites, 1 restaurant et 1 bar. De célèbres personnalités politiques, culturelles et sportives comme le général De Gaulle et Marcel Cerdan ont séjourné dans cet hôtel qui fait face à la Grande-Poste d'Oran. Pour rappel cette Poste avait fait l'objet du grand hold-up, opéré en 1949, par le commando de l'Organisation spéciale se préparant à se lancer dans la lutte armée contre le colonisateur français.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/09/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com