Il est bien connu que pour les pouvoirs publics, la valorisation du service de transport ferroviaire occupe une place d'importance parmi les priorités stratégiques du secteur.Lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, présidée, jeudi, par Mouad Bouchareb, en présence du ministre des Relations avec le parlement, Mahdjoub Bedda, le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, a saisi l'occasion pour indiquer que les projets relatifs aux réseaux de transport ferroviaire en Algérie s'étendent actuellement sur 6.300 Km linéaires alors qu'ils ne dépassaient pas les 1.800 km il y a deux décennies.
Il faut noter au passage que l'Etat développe le secteur des transports tout en axant en parallèle sa stratégie sur la réhabilitation du réseau qui s'inscrit dans le cadre du développement de ce secteur ferroviaire pour toucher les points les plus éloignés du territoire national et relier les wilayas frontalières aux grands pôles urbains.
Il faut rappeler d'ailleurs que le transport ferroviaire est en recul durant les dernières années en raison des dégâts subis lors de la décennie noire.
Le réseau des Hauts-Plateaux
Ainsi et lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, jeudi dernier M. Zaâlane a évoqué le projet de ligne ferroviaire des Hauts-Plateaux s'étendant sur une longueur de 1.160 Km (de Tebessa à l'extrême ouest).
Le ministre a précisé que le tronçon reliant Tissemssilt à Tiaret et Tissemssilt à Saida sur une longueur de 75 Km "sera réceptionné cette année".
Il n'a, toutefois pas omis de faire remarquer que le retard accusé par ce projet "est essentiellement dû à l'obligation de le mettre à jour conformément aux modèles de structures antisismiques et aux procédures d'expropriation, outre le départ du partenaire étranger (espagnol) et la prise en charge du reste des travaux par le partenaire national", a-t-il indiqué.
Le ministre a précisé en outre que le taux d'avancement des travaux au niveau de ce tronçon est de 62% actuellement, avant d'ajouter que le taux pourrait augmenter dans les prochains mois, de manière à le réceptionner à la fin du premier semestre de 2020.
Pour le ministre du secteur, cette ligne ferroviaire des Hauts-Plateaux, qui sera réceptionnée prochainement, permettra la relance du rythme de croissance et un développement local dynamique après le désenclavement des citoyens, soulignant que le projet avait coûté des montants exorbitants et que le président de la République Abdelaziz Bouteflika n'avait ménagé aucun effort pour sa concrétisation.
Et dans ce même ordre d'idées, il est utile de rappeler que dans une récente déclaration à la presse, M. Zaâlane a assuré qu'outre la ligne Annaba/Tébessa, i-Onk (Tébessa) sur 400 km pour le transport du phosphate, affirmant que "d'ici 2023, les actions en cours de réhabilitation, modernisation et extension du réseau ferroviaire permettront de transporter annuellement 60 millions voyageurs et 70 millions de tonnes de marchandises".
Des transports routiers
A une question relative à la route reliant Blida à Oued Rhiou et Ami Moussa dans la wilaya de Relizane, le ministre a indiqué que la région d'El Ouancharis et ses communes constituent les axes d'un important réseau routier, ajoutant que ladite wilaya a bénéficié, ces dernières années, d'opérations de maintenance, d'aménagement et de modernisation sur une distance de 186 km.
Les deux communes sont reliées par la route nationale n 90 qui revêt une grande importance pour le trafic économique de la région, d'autant qu'elle constitue une bretelle sur l'autoroute Est-Ouest, a-t-il abondé dans ce sens.
L'autoroute qui connaît un trafic routier dense avec une moyenne de 4000 véhicules/jour est marquée par des virages en hauteur, d'où les opérations d'aménagement et de maintenance ayant ciblé le tronçon reliant Oued Rhiou à Sidi Moussa pour une enveloppe financière de l'ordre d'un (1) milliard de dinars.
Concernant le tronçon de la nouvelle route reliant Oued Rhiou à Ami Moussa sur 24 Km de longueur au côté Ouest, le ministre a indiqué que le secteur a élaboré l'étude relative à ce projet, depuis plusieurs années, pour un coût de 3,5 milliards de dinars.
Le problème du barrage de Gargar
"Le barrage de Gargar garantit l'approvisionnement en eau potable de 13 communes", a poursuivi le ministre, ajoutant que le secteur a procédé à la modernisation de la route pour réduire les virages et étudier l'éventualité de son dédoublement. Les services techniques du ministère des Ressources en eau n'ont pas donné leur accord pour la réalisation de cette route conformément à la trajectoire prédéfinie dans l'étude, car constituant un danger pour le mur de séparation du barrage de Gargar, et partant, menaçant sa stabilité, se trouvant à 10 m seulement du côté gauche de l'infrastructure.
Le secteur adoptera la proposition relative à la réalisation d'une route reliant les deux régions du côté Est qui sera prochainement soumise à l'examen.
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Posté Le : 02/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lemaghrebdz.com