En attendant que Mohamed Raouraoua s'exprime et livre les «petits secrets» sur le fonctionnement (ou le dysfonctionnement, c'est selon) de la CAF, l'Algérie officielle semble jeter les armes. A en croire le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, pour qui si échec il y a eu, c'est l'instance de Hayatou qui doit l'endosser, il faudrait oublier et suivre les conseils de Mustapha Berraf, le boss du COA, qui, jeudi passé, demandait aux Algériens de «tourner la page».Alors retournons cette page d'un échec annoncé. L'Algérie qui n'a plus accueilli des événements sportifs majeurs depuis la CAN-1990, où seul le temple du 5-Juillet faisait le plein lorsque l'EN se produisait, a-t-elle vraiment eu envie d'abriter ce tournoi panafricain pour lequel la CAF aurait employé des «moyens illicites» pour lui barrer la route 'A cette question, plusieurs indices, déclarations et faits à l'appui, apportent une réponse négative. D'abord, sur le plan infrastructurel où le parc national (Opow compris) souffre d'un manque flagrant en termes de maintenance et de sécurité. Sur la quarantaine de stades recensés sur le territoire national, plus de 80% sont dotés de pelouse synthétique de qualité moyenne, en tout cas jugés hors normes pour les compétitions placées sous l'égide des instances internationales (CAF et Fifa). Les stades d'Alger (5-Juillet) et Annaba (19-Mai-56), choisis pour «gonfler» le dossier de candidature de l'Algérie font l'objet d'une profonde opération de réhabilitation et ce, depuis plusieurs années. Quant aux nouvelles acquisitions, les stades d'Oran et de Baraki en l'occurrence, leur réception est attendue en 2016. Et ce n'est pas tant ce «détail» dans les délais impartis à la réception de ces deux nouvelles infrastructures qui a fait la différence. Lors de leur visite d'inspection à Alger, en mai 2013, les experts de la CAF avaient consigné dans leur rapport plusieurs remarques concernant non seulement l'opérationnalité des structures d'accueil de la compétition mais également d'autres questions liées aux moyens de communication, de transport et d'hébergement des délégations. La partie algérienne s'était engagée à accélérer les travaux au niveau des enceintes sélectionnées pour faire partie du dossier algérien de candidature à l'organisation des CAN 2019 et 2021 et ont également promis de faire le nécessaire pour améliorer le contenu des autres volets à propos desquels des remarques ont été formulées par les évaluateurs de la CAF conduits par le Malien Amadou Diakité. Ce dernier devait mener sa mission en Algérie (Alger et Oran principalement) dans le respect du cahier des charges de la CAF, lequel stipule que «l'association organisatrice doit fournir à la CAF cartes et plans détaillés de tous les stades, au plus tard six mois avant le match d'ouverture, y compris une description détaillée de chaque site». Une condition que la partie algérienne n'a pu remplir. Et ce n'est pas les propos tenus, au lendemain de la visite de la commission d'inspection de la CAF, par Rédha Doumi, directeur des études prospectives et des programmes d'investissement au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui allaient donner du crédit au dossier algérien. Invité par les médias à pronostiquer une date pour la fin des chantiers dans les sites ciblés par l'organisation de la CAN-2017, le responsable du département de M. Tahmi aura cette réponse fort compromettante. «Les projets lancés entre 2000 et 2012 seront à 90% achevés à la fin de 2014. Ils ont connu, outre les insuffisances managériales, d'autres difficultés d'ordre technique, qui ont accentué les retards, pour les grands projets. Les retards enregistrés sont dus à une raison toute simple : l'administration n'était pas prête à gérer ce genre de projets.» Trêve de balivernes.Prémices d'échec à Addis-AbebaCette cacophonie ne serra pas le seul baromètre sur lequel les «décideurs» de la Confédération s'appuieront pour prononcer leur verdict en septembre, lors de l'AG ordinaire de la CAF tenue en Ethiopie. D'autres paramètres terniront l'image de cette Algérie capable d'organiser une manifestation sportive majeure dans les standards internationaux requis. Le drame Ebossé aura été le coup fatal porté à la candidature algérienne déjà «maculée» par les violences à répétition à travers de nombreuses enceintes sportives du pays. Le non-déplacement du ministre algérien des Sports à Addis-Abeba pour défendre «son» dossier (Raouraoua avait rappelé que la FAF n'était pas un garant pour la promotion de la candidature algérienne) était considéré, au sein de la CAF, comme une absence d'intérêt de la part des Algériens à recevoir chez eux les éditions de 2019 et de 2021 et, pis, un manque de respect envers les membres du comité exécutif de la CAF et aux 54 représentants des associations qui lui sont affiliées. Affirmer aujourd'hui que «les noms des pays organisateurs des CAN 2019 et 2021 (Cameroun et Côte d'Ivoire, ndlr) étaient connus 24h avant leur désignation», c'est mal connaître les rouages de la CAF que certains en Algérie accusent d'être le seul responsable de l'échec (sportif et politique) du dossier algérien. Une candidature qui reposait principalement sur les «promesses» et des chantiers pour lesquels il est difficile de fixer des délais fermes pour leur réception. Faut-il fermer les yeux sur les dysfonctionnements multiples qui rythment la vie des villes retenues pour accueillir les Africains et tous les invités de la CAN (et de la CAF) ' Il n'est un secret pour personne que les grandes villes algériennes se démarquent des grandes métropoles internationales par l'incivisme des «citadins», une stridente et sanglante violence urbaine, d'interminables bouchons sur les différents accès en ville, des jours fériés à huis clos (rares sont les commerces ouverts un vendredi) et des hôteliers qui offrent des services «bains-maures». Continuer à faire de la démagogie en claironnant que l'Algérien est accueillant, c'est continuer à se mentir, à se voiler la face et à vivre dans le paradis des mauvais perdants”?
Bonjour
article illisible à cause des innombrables fautes qu'il contient ,quelle honte pour votre journal !N'avez vous donc pas de comité de lecture ?
O.ROUIS - retraité - Alger, Algérie
28/07/2015 - 270516
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Posté Le : 13/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M B
Source : www.lesoirdalgerie.com