Finalement, Abdelaziz Belkhadem s'est rendu à l'évidence au troisième jour de la réunion du comité central du FLN alors qu'il a tout essayé pour se maintenir à son poste. Deux jours de man'uvre et de coups de force pour garder sa place ou tout au moins imposer un membre du CC de son camp.
Jusqu'à hier à midi, il a continué sa 'contestation" et poursuivi avec les siens les travaux de la session dirigée par Abderrahmane Belayat en installant une commission pour recueillir les candidatures pour sa succession en l'absence de plusieurs membres du CC dont les opposants qui estimaient la poursuite des travaux sous sa direction 'illégale". Pourtant, la commission a réussi, selon des informations, à recueillir trois candidatures... parmi les inconnus, les moins visibles du CC.
La veille, Belkhadem n'avait pas exclu sa propre candidature, mais a conditionné cette éventualité par les résultats de 'ses consultations". Jusque-là, il ne voulait pas entendre raison, selon les opposants qui, de leur côté, ont multiplié les initiatives et les réunions.
Les redresseurs ont, entre-temps, décidé d'entreprendre certaines actions afin de clore le chapitre Belkhadem et de passer à 'la véritable entreprise qui est la remise du parti sur les rails, ressouder ses rangs, rectifier sa trajectoire...". Resté discret, au début, Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé et ancien président de l'APN, hausse le ton, traite Belkhadem 'd'irresponsable" et dénonce la poursuite 'illégale" des travaux de la session. Malgré l'entêtement du secrétaire général 'déchu", les opposants n'ont pas rompu le contact avec ses partisans. Mais c'est compter sans la capacité de Belkhadem à rebondir et convaincre ses partisans de rester intransigeants sur la question de l'élection immédiate du secrétaire général. Perspective qui devait déboucher immanquablement sur la fracture définitive au sein du parti, selon les redresseurs. Les opposants décident alors de rejoindre la salle des conférences de l'hôtel Riadh et d'engager des discussions avec les pro-Belkhadem pour trouver une issue à l'impasse dans laquelle s'est retrouvé le CC depuis jeudi. Les deux parties se sont concertées et ont conclu un accord dans lequel les opposants s'en sortent confortés mais conforme aux règles du parti. Ils se sont ainsi accordés sur la l'installation d'une commission chargée de gérer la période de vacance du poste du secrétaire général de quelques jours et de fixer la date de la poursuite des travaux pour l'élection du SG. La procédure enclenchée par Belkhadem pour procéder à l'élection du SG, hier, a été gelée et reportée à la décision de la commission.
Il a également été décidé que Belkhadem ne se portera pas candidat à cette élection 'étant donné qu'il a été désavoué par une majorité du CC". 'Le temps et la raison ont triomphé", a déclaré le député et membre du CC Abdelkader Cherar, ajoutant que 'nous sortirons unis de cette épreuve que nous a imposée Belkhadem lui-même". Fin du dernier acte du règne de Belkhadem qui ne fera plus désormais l'unanimité parmi ceux qui l'avaient porté à la tête du parti. Sa résistance s'est amenuisée au fil des trois dernières années de pression de ses opposants. Il aura, cependant, tenu jusqu'à l'ultime instant croyant pouvoir encore 'durer" dans son poste qui ouvrira pour lui la porte de 2014. Cette porte est définitivement fermée devant lui.
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Posté Le : 03/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com