Algérie

Après avoir paralysé Bangkok : Les « Chemises rouges » hors d'état de nuire



La police thaïlandaise, critiquée pour son indulgence envers les responsables des manifestants antigouvernementaux qui ont paralysé Bangkok pendant des semaines, a annoncé, hier, avoir renforcé la sécurité entourant leur détention et confisqué leurs téléphones portables. Des responsables thaïlandais ont dévoilé plus tard dans la journée une importante cache d'armes confisquée dans le campement occupé par les « Chemises rouges » au centre de Bangkok. Ces armes, incluant des fusils, des balles, des grenades et des composants pour fabriquer des bombes, ont été montrées afin de soutenir les affirmations du gouvernement selon lesquelles les forces de sécurité étaient confrontées à une menace sérieuse et ont opposé une réponse appropriée aux manifestants. « Les tirs dans de nombreuses zones de Bangkok ont été bien préparés, pas à pas », a déclaré le porte-parole de l'armée, le colonel Sansern Kaewkamnerd, lors d'une conférence de presse où ont été dévoilées les armes confisquées aux « Chemises rouges ». Selon des responsables thaïlandais, 11 soldats et officiers de police seraient parmi les 85 victimes des violences politiques qui ont secoué le pays au cours des deux derniers mois.La capitale thaïlandaise a connu ses pires violences politiques depuis des décennies, avec l'occupation du centre-ville par les « Chemises rouges » qui s'est terminée mercredi par une offensive de l'armée. La plupart des responsables des « Chemises rouges » se sont rendus aux autorités, mais leurs conditions de détention ont été largement critiquées après que des photographies eurent circulé sur Internet, les montrant paisibles et souriants dans une maison sur le bord de mer sur une base de la police du sud de Bangkok. Les hommes ont aussi été autorisés à garder leur téléphone portable et ont pu envoyer des messages pendant des jours. Le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, a annoncé lors d'une conférence de presse, hier, que la police avait décidé de placer les responsables dans cette maison parce qu'il n'y avait pas assez de place ailleurs et qu'elle était plus sécurisée que d'autres.


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