Vingt-sept personnes ont été victimes d'une intoxication alimentaire collective, mercredi dans la commune Arzew, a indiqué le Dr Boukhari, chef de service de la prévention, de la direction de la Santé et de la Population. «Agées entre 3 et 50 ans, ces dernières avaient consommé de la pizza dans un fast-food au centre-ville d'Arzew. Prises de vomissements, de douleurs abdominales et de diarrhée aigue, les victimes ont été prises en charge aux centres de santé où ils ont reçu les soins nécessaires. «L'enquête médicale ouverte pour connaître l'origine de cette intoxication a dévoilé que toutes les victimes avaient consommé de la pizza à la viande hachée dans la même pizzeria», a ajouté le Dr Boukhari, qui a précisé » que la pizza a été préparés à base de viande impropre à la consommation ». Les intoxications alimentaires sont dues au non-respect des règles d'hygiène et de la chaîne de froid, notamment pour les produits périssables tels les viandes surgelées, l''uf utilisé dans la confection des gâteaux et des pâtisseries, ainsi que le lait et ses dérivés, les conserves et les boissons. Les risques d'intoxications alimentaires existent tout au long de l'année. Mais durant la période estivale, elles deviennent plus importantes et sont dues, généralement, à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors de fêtes (mariages, anniversaires, etc.). La pâtisserie, les pastèques, les laitages et la viande congelée mal conservés et qui échappent à tout contrôle d'hygiène font le plus de victimes. En effet, près de 500 cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés, au cours de l'année 2018, à Oran. Les premiers foyers d'intoxication par ingestion alimentaire mis à l'index sont les pizzerias, les fast-foods, les restaurants et les marchands de glaces. Dans la ville d'Oran, si certains établissements à caractère alimentaire, épiceries, cafés maures, salons de thé, pâtisseries, pizzerias et autres commerces de restauration rapide activent dans le respect des normes d'hygiène, il en est autrement pour d'autres qui ne disposent même pas d'équipements exigés dans le cahier des charges que la loi impose aux gérants, avant toute ouverture d'un local commercial et, par conséquent, le nombre des intoxications est en hausse, notamment durant la saison estivale.Parmi les personnes intoxiquées, les services compétents relèvent un nombre important d'étudiants. Les enfants sont aussi les premières victimes des commerçants qui utilisent, de façon abusive et incontrôlée, des produits comme les édulcorants, les produits de conservation, les arômes de qualité douteuse ou périmés, ainsi que les mauvaises manipulations des produits sensibles (viande, poulet, crème glacée, pâtisserie et confiserie). Dans ce cadre un dispositif spécial de surveillance et de contrôle, durant la saison estivale, a été mis en place par la direction du Commerce. Pas moins de 60 brigades d'inspection ont été mises sur pied à Oran avec comme mission le contrôle de l'hygiène et la qualité des produits. Ces brigades seront à pied d'œuvre, tout au long de la semaine et en dehors des heures de travail, pour contrôler la conformité des marchandises aux normes d'hygiène et de conservation des produits, dans les complexes touristiques, les commerces, les fast-foods, les crémeries, les cafés maures, les hôtels … Ces brigades vont cibler les commerces répartis à travers les 26 communes de la wilaya et en particulier les communes côtières.
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Posté Le : 29/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com