Altération - Les formules engagées, tels les projets de l'aide à l'autoconstruction et la résorption de l'habitat précaire, n'ont contribué en fait qu'à créer de véritables plaies dans la ville. Les nouvelles constructions appartenant à des particuliers, collées les unes aux autres, offrent un spectacle triste et désolant.Circuler dans la ville de Tiaret, c'est se rendre compte qu'une nouvelle ville au cachet moderne voit le jour. Erigée au beau milieu de l'ancienne cité caractérisée par son vieux bâti, des chantiers de construction qui s'éternisent, le commerce informel et un aspect typiquement rural.
Alors que les efforts consentis depuis plusieurs années pour éradiquer l'habitat précaire et les bidonvilles ont eu pour effet de réduire, au maximum, le nombre de baraques qui enlaidissaient le paysage, les solutions de transition adoptées à l'époque font aujourd'hui que Tiaret est en train de subir un retour de manivelle brutal.
Les formules engagées, tels les projets de l'aide à l'autoconstruction et le RHP (Résorption de l'habitat précaire), n'ont contribué en fait qu'à créer, à long terme, de véritables plaies dans la ville, à savoir deux quartiers à la lourde réputation : «Dar ou couzina» ou quartier «Sonatiba» et le quartier Volani (Belhouari). Mais c'est le premier quartier qui pose le plus de problèmes. L'un comme l'autre, les deux quartiers avec leurs nouvelles constructions appartenant à des particuliers, souvent inachevées et ne répondant pas, pour la plupart, aux normes architecturales d'usage, leurs routes délabrées et poussiéreuses et les matériaux de construction qui jonchent les trottoirs et s'amoncellent devant les entrées des petites maisonnettes, collées les unes aux autres, offrent un spectacle triste et désolant. Pour protéger leurs biens (les matériaux de construction), les habitants n'hésitent pas à les entourer de fils barbelés ou avec des filets métalliques qu'ils maintiennent au sol avec de grosses pierres. Cela sans oublier les fûts en métal, les poutres en bois et les barres de fer forgé.
Les entraves à l'environnement et les obstructions de la voie publique sont légion dans ces quartiers où toute réglementation semble inexistante. Il n'est pas exclu de voir des gens squatter une partie du trottoir, ou bien élever des murs à proximité d'un pylône électrique, sans penser aux risques que cela pourrait présenter.
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Posté Le : 04/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com