Après Alger, Rabat

L'audience à  la Présidence s'est déroulée en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia et du ministre délégué chargé des affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel. L'objectif de ce déplacement est d'informer les autorités de la situation dans son pays et des derniers développements survenus en Tunisie près de deux mois après la révolution du Jasmin. «Je viens informer les autorités algériennes de la situation en Tunisie et écouter leur avis», a-t-il déclaré.    
Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement provisoire tunisien et envoyé spécial du président tunisien par intérim, Fouad Mebazaa, a fait savoir qu'il était «porteur d'un message d'amitié et de respect du peuple tunisien au peuple algérien ainsi qu'à son Président et à  son gouvernement». M. Essebsi a indiqué, par ailleurs, que la révolution en Tunisie avait contribué au «renforcement de la volonté populaire, ce qui a consolidé les liens de fraternité et de coopération avec les peuples frères, notamment les peuples voisins liés par un destin commun de par les facteurs stratégiques, amicaux et historiques qui les unissent». «Le saut qualitatif opéré dans la vie des Tunisiens a engendré des données diverses sur les plans national, régional et international», a encore affirmé M. Essebsi. Selon lui, les Algériens étaient les «mieux placés» pour servir d'interlocuteurs avec lesquels il serait possible d' «opérer un échange de point de vue». Après Alger, le Premier ministre tunisien se rendra au Maroc et ce après la révolution du Jasmin qui a chassé du pouvoir le 14 janvier le président Zine El Abedine Ben Ali.