Algérie

Après 48 heures de garde à vue



Ali Benhadj libéré sur un coup de téléphone Ali Benhadj, ex-n° 2 du parti dissous, a été libéré très tôt dans la matinée d?hier par les services de police. Après une garde à vue de 48 heures, il devait être présenté au parquet d?Alger, pour quatre chefs d?inculpation, après avoir tenu des propos incendiaires contre l?armée en général, et contre le défunt général-major Smaïn Lamari, patron des services secrets. Selon des sources proches des enquêteurs, ses déclarations à la chaîne Al Hiwar, il y a deux semaines, tombent sous le coup de la loi, notamment l?article 46 de la charte pour la réconciliation nationale et de ce fait, il devait être présenté hier devant le parquet d?Alger. « Des instructions ont été données par téléphone pour libérer Benhadj et remettre la procédure au procureur de Sidi M?Hamed, lequel a été chargé de le convoquer incessamment », a déclaré une source judiciaire. Dès sa mise en liberté, Benhadj a déclaré à l?Agence France presse (AFP) avoir été relâché « sans qu?aucune inculpation » ne lui soit signifiée. « Tout ce qui m?a été dit oralement, c?est que le parquet pourrait me convoquer à nouveau à une date qui ne m?a pas été indiquée. » L?ex-n°2 du parti dissous a néanmoins précisé n?avoir « pas été brutalisé ni maltraité » par la police, qui l?a interrogé sur ses déclarations concernant le général-major, Smaïn Lamari, qu?il avait qualifié de tortionnaire et de criminel. « J?ai dit aux enquêteurs que j?ai critiqué un homme public, qui a dirigé l?une des principales institutions de l?Algérie. C?est mon droit le plus strict. Ils m?ont aussi interrogé sur un délit d?usurpation d?identité parce que j?ai signé un communiqué en ma qualité de vice-président du parti dissous. J?ai répondu que l?ex-FIS n?a pas été dissous par la voie légale et n?a pas perdu le pouvoir à la suite d?un vote populaire, mais par un coup d?Etat militaire et que je ne reconnaissais pas le pouvoir du fait accompli. » Interrogé par le journaliste de l?AFP sur la détention à domicile de livres et de cassettes vidéo et audio sur les actions terroristes, Benhadj a précisé avoir dit aux policiers qu?il était « un homme de culture, qui lisait beaucoup et qu?il était dans son droit de s?informer ».


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