Mesure politique spectaculaire, ses interpellations successives suivies de relaxes, visaient incontestablement à «intimider ou à bloquer» l’ex-candidat à la présidentielle de 2014, Rachid Nekkaz de poursuivre sa marche pacifique, le menant de la ville de Khenchela jusqu’à la capitale à pied, sans aucune assistance particulière.
Il a été soupçonné d’avoir tenté de provoquer des attroupements illégaux sur la voie publique lors de ses passages.
La justice vient une nouvelle fois relaxer le marcheur après de longues heures d’audition.
Le leader du mouvement pour la jeunesse et le changement, pour rappel, a été arrêté par la police de Béni Ouartilane, relevant de la wilaya de Sétif, dans l’après-midi du mercredi dernier, après 680 km de marche, puis relâché par le parquet de la même ville le lendemain.
L’«encombrant» marcheur a été, une nouvelle fois, interpellé dans la même journée de sa libération (jeudi ndlr) par les policiers de la daïra de Seddouk dans la wilaya de Béjaïa.
Cette fois, Rachid Nekkaz et ses trois accompagnateurs ont bel et bien été mis aux arrêts dans les commissariats de Seddouk et d’Ouzellaguen pendant 48 heures dans le cadre d’une garde à vue ordonnée par le parquet de la ville d’Akbou.
Ils ont été présentés, hier, dans la matinée devant les instances judiciaires conformément aux dispositions.
Un convoi exceptionnel de policiers a accompagné Nekkaz et ses codétenus au tribunal d’Akbou où un collectif d’avocats s’est mobilisé sur place à la demande de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) pour défendre la cause de l’ex-candidat.
Les quatre mis en cause ont été poursuivis pour tentative d’attroupement illicite sur la voie publique, conformément à l’article 100 du code pénal.
Ce n’est qu’après deux heures d’audience que le procureur de la République a décidé de déférer Rachid Nekkaz et ses amis devant le juge d’instruction de la même compétence territoriale ,comme c’était le cas à Béni Ouartilane.
A l’issue de la deuxième présentation en trois jours d’intervalle, l’ex-candidat et ses trois camarades ont été relâchés sous les applaudissements de plusieurs citoyens attroupés aux alentours de l’enceinte judiciaire de la ville d’Akbou, avant que ces derniers ne reprennent leur bâton de pèlerins vers d’autres localités de la région.
«Nous continuerons notre marche, elle est purement pacifique, à aucun moment il n’a été question de perturber l’ordre public, on est des Algériens et on a le droit de marcher sur notre territoire et notre objectif sera atteint inch’Allah quels que soient les obstacles», a confié Nekkaz au collectif d’avocats l’ayant assisté durant cette instruction.
Kamel Gaci
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Posté Le : 16/11/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: uniondespatriotes.hautetfort.com ; texte: Kamel Gaci
Source : leSoirdAlgerie.com du dimanche 16 nov 2014