Algérie

Après 42 jours : Les contractuels suspendent leur grève de la faim



Les enseignants contractuels en grève de la faim ont suspendu, hier, leur action qu'ils ont entamée il y a 42 jours. Le rapport médical du conseil national de la santé, organe qui s'est chargé du suivi de ces enseignants, fait état d'une « détérioration avancée de leur santé ».

Durant cette semaine, 10 des 55 grévistes de la faim étaient hospitalisés alors que les autres présentaient une perte de poids, vomissement, etc., conséquence de cette grève. Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du SNAPAP, les représentants des enseignants contractuels ont précisé que « la suspension de la grève » intervient après que les médecins aient fait part de cette grave détérioration de la santé des grévistes ». Ils promettent, cependant, selon Merem Marrouf du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC), de «revenir à la charge à la prochaine rentrée ».

Les conférenciers ont, par ailleurs, réitéré les revendications pour lesquelles ils se sont mis en grève de la faim depuis la mi-juillet dernier. Un des animateurs de cette conférence, gréviste de la faim qui n'a pas voulu décliner son nom, a indiqué que cette grève n'a pas été un échec. « Notre action a été interrompue pour raison de santé. Mais maintenant tout le monde connaît la cause pour laquelle militent les enseignants contractuels ».

L'intégration des contractuels sans concours est une demande impossible à satisfaire, avait soutenu, il y a quelques jours, le ministère de l'Education nationale. Le recrutement par voie de concours, le test professionnel et le recrutement sur titre sont les seules conditions qui permettent de donner la qualité de fonctionnaire, a-t-il été soutenu par le SG du département de Benbouzid. Les contractuels perçoivent la chose autrement. Ils soutiennent que l'article 80 de l'ordonnance du 15 avril 2006, relative au recrutement dans la fonction publique, serait mal appliqué et c'est ce qui fait dire aux contractuels qu'eux aussi « se mettent du côté de la loi ». Le même article, arguent-ils, parle d'intégration par le test professionnel que le ministère « n'applique pas ». Ils estiment qu'ils ouvrent droit au recrutement sur titre puisque leurs diplômes attestent de formations reconnues. Les contractuels voient, en outre, dans la réponse du ministère, un discours qui ne reflète pas la réalité. La bonification dont parle le ministère (points qui seront ajoutées aux candidats ayant comptabilisé des années de travail dans l'enseignement) ne sont pas pris en considération. Il est signalé que les organisateurs du dernier concours, qui s'est déroulé à Blida, ont refusé de reconnaître aux enseignants leur ancienneté. Du côté des salaires, les contractuels disent toujours attendre.






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