Le maître, qui prouve par le biais du «négatif» délivré par les services des Domaines qu’il n’est propriétaire d’aucun bien immobilier, vit dans la tourmente.
Après avoir donné plus de 35 ans de sa vie à l’Education nationale, l’instituteur, Zellagui Lahcene, ayant éduqué et formé de nombreuses générations, range son tablier en 1997. Connu et respecté à Sétif, le maître part avec le sentiment du devoir accompli. Il se retranche dans son logement de fonction de l’école Benyahia, où il réside depuis presque 50 ans.
Une vie, diriez-vous. Malade, l’instituteur, qui n’a pas où aller, est menacé d’expulsion. Pour les services rendus à l’éducation de milliers d’écoliers, la municipalité, propriétaire des lieux, lui empoisonne la vie. L’ancienne équipe communale, dont le mandat ne restera pas dans les annales de la bonne gestion, est allée jusqu’à ester en justice le maître.
Lequel risque de passer l’hiver et le restant de ses jours dans la rue. L’épée de Damoclès pèse sur la tête d’un enseignant vivotant sur des charbons ardents, car l’huissier de justice chargée de l’expulsion peut intervenir à tout moment.
Faisant dans les deux poids, deux mesures, la commune de Sétif, qui a mobilisé son arsenal pour expulser l’instituteur, ne dérange pas les autres «locataires», n’ayant pourtant aucune relation avec le secteur de l’Education.
Pour quelles raisons la commune n’a pas sommé les autres occupants de libérer les logements?
La question est posée au nouveau maire et à son équipe.
Ne disposant d’aucun bien, le maître, qui le prouve par le biais du «négatif» délivré par les services des Domaines, attestant qu’il n’est propriétaire d’aucun bien immobilier, vit dans la tourmente et le stress d’être chassé comme un malpropre de son toit. Pour noyer le poisson, les éminences grises de l’APC font ressortir l’histoire d’un terrain sis à la cité Berarma Tounsi «Dallas», qui aurait été attribué par délibération en 1988, à Lahcene Zellagui.
Le «bénéficiaire» qui n’a jamais été informé du sujet ni par l’APC ni par l’Agence demande l’intervention du wali de Sétif, Nacer Maskri, et l’ouverture d’une enquête pour connaître les tenants et aboutissants de cette scabreuse affaire de lot de terrain remis à une «chanceuse» tierce personne.
Kamel Beniaiche
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Posté Le : 06/02/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : elwatan.com du lundi 5 février 2018