Algérie

Après 27 ans d'expectative, ils demandent l'intervention du wali


Après 27 ans d'expectative, ils demandent l'intervention du wali
Des bénéficiaires relégués au second plan, alors qu'ils sont prioritaires.Les bénéficiaires du projet des 200 logements APC/CNEP-Banque au Lido, dans la commune de Mohammadia, lancent un appel au ministre de l'Habitat et au wali d'Alger afin qu'il les rétablisse dans leurs droits de bénéficiaires légaux. Ces citoyens étaient initialement les attributaires réglementaires, qui plus est, ils sont détenteurs, entre autres, d'actes de propriété authentiques, de contrats d'affectation, de reçus de paiement de 20% du coût des logements, de plans de masse et de situation et de devis descriptifs.
Une autre liste de bénéficiaires a été établie ultérieurement, mettant les premiers attributaires dans une situation extirpable, marquée de crainte et d'appréhension. Ils ont été écartés par une combine qui les a basculés dans le rang des usurpateurs, alors qu'ils sont les attributaires réglementaires. Signalons que les pouvoirs publics ne cessent de mettre en exergue depuis quelques années le fait que les logements APC/CNEP, gelés depuis des années et reconstruits sous une autre formule, seront attribués prioritairement aux anciens bénéficiaires.
«Nous lançons un appel aux plus hautes autorités de l'Etat afin qu'elles nous rétablissent dans nos droits. Nous nous considérons comme étant des victimes de manigance, ce qui nous a valu d'être éjectés. Mais nous détenons tous les documents qui nous confortent dans notre situation de bénéficiaires légaux.
Cependant, les autorités locales ne l'entendent pas de cette oreille», déplorent ces citoyens, qui affirment que l'ex-président d'APC a modifié la liste des bénéficiaires en confectionnant des contrats de vente pour de nouveaux bénéficiaires. «La nouvelle liste a été établie sans délibération et n'a jamais été approuvée par la tutelle et le terrain n'a pas été transféré», affirment-ils.
Après 27 ans d'une longue attente, ces citoyens devenus vieux pour la plupart d'entre eux, ne voient pas le bout du tunnel. Dix-sept d'entre eux sont entre-temps décédés, sans voir leur rêve se réaliser. «Cette situation est intolérable, car elle révèle une injustice avérée», disent-ils. En tout état de cause et quelle que soit la situation actuelle marquée par la complexité de cette affaire et les entraves bureaucratiques mises sur le chemin de son dénouement, il convient de privilégier les premiers bénéficiaires qui ont été écartés par les anciens maires de la commune.
Ces derniers ont pris l'initiative de changer l'intitulé du projet sans prendre en compte les premiers attributaires. Qu'adviendra-t-il de ces citoyens relégués au second plan par la faute d'élus irresponsables, dont le seul souci est de satisfaire leurs besoins et ceux de leurs proches, quitte à user de manigances et de complots.
Ces citoyens ont organisé plusieurs rassemblements de contestation devant le siège de l'APC de Mohammadia et devant le siège de la daïra, en vain. Que faut-il qu'ils fassent pour faire entendre leur voix. «Le wali d'Alger et le ministre de l'Habitat sont nos ultimes recours, nous leur lançons un appel urgent afin qu'ils interviennent et mettent un terme à notre souffrance», concluent nos interlocuteurs.
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