Touaibia Houari, 43 ans, travaille à Algérie Poste d'Oran depuis 1992. Après 21 ans de service, il touche, aujourd'hui, un salaire de 38 000DA.
Ouvrier professionnel de 3e catégorie, il a été, pour Algérie Poste, un «touche-à-tout» qui a fait le tour de tous les services. Il fait partie de ceux ayant décidé de «braver» à la fois la direction et la section syndicale d'Oran (UGTA) et de mener une grève illimitée jusqu'à obtenir gain de cause. Ses revendications, comme celles de ses camarades, se résument en 17 points. Parmi lesquels on trouve le rappel rétroactif depuis 2008, l'avancement du grade et le repositionnement. «Alors qu'Algérie Poste génère un argent monstre, la direction dit qu'elle est déficitaire !», ironise-t-il. Et d'ajouter : «L'avancement de grades est seulement pour les membres du syndicat.»
«A Oran, nous a-t-il affirmé, la direction et le syndicat sont complices. Où est la raison, quand le directeur est à la fois syndicaliste '» Exemple patent : «Si le chef de centre te fait un PV, tu vas te plaindre au syndicat. Or, au syndicat, tu trouveras ce même chef de centre !» Il nous assure également qu'«il existe, au niveau national, 600 directeurs au service d'Algérie Poste. «Comment se fait-il que tous ces directeurs aient bénéficié de tous les avantages, ont été augmentés, ont touché leur rappel ' Dès lors qu'il s'agit de nous, travailleurs, on nous dit qu'il n'y a pas d'argent !» Il nous parle aussi de sa collègue, 54 ans, qui doit bientôt partir en retraite après avoir «mariné» dans ce métier depuis 1979 sans pour autant bénéficier d'un quelconque avancement de grade.
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Posté Le : 07/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Akram El Kébir
Source : www.elwatan.com