Après le départ du directeur de la santé de Annaba, Mahiedine Taber, et son remplacement par Dr Mohamed-Nacer Damèche, dont l'installation a eu lieu, jeudi, au siège de la wilaya, c'est au tour du directeur du tourisme de connaître le même sort.En effet, il a été muté dans la wilaya de Constantine, après un «mandat» de sept années, durant lesquelles le secteur a connu tous les maux de la bureaucratie. Pour preuve, le secteur du tourisme est le moins développé à Annaba. Cependant, d'aucuns s'interrogent sur le secret du maintien de Boubakeur Saâda, directeur des Domaines, voilà déjà une décennie.
Ni l'état de l'investissement, qui patauge à Annaba, ni la manière avec laquelle s'effectuent le choix et les différentes cessions des biens de l'Etat aux tiers, ne plaident pour sa compétence dans le domaine, encore moins pour la nécessité de son maintien à son poste, durant dix années de suite. On se souvient de Youcef Chorfa, l'ex-wali de Annaba, promu ministre de l'Habitat, lorsqu'il avait libéré, en 2015, plus de 60 dossiers d'investissements bloqués, deux années durant, par ce même directeur des Domaines. La cause en est un simple document d'arrêté de création, indispensable pour l'établissement d'un permis de construire. Pour parer à ce problème bureaucratique, l'ex-wali s'était adressé au directeur des Domaines, en pleine session de l'APW, en lui donnant une leçon dans ce sens : «Cet arrêté est exigé seulement pour les entreprises dont le projet a un impact direct sur l'environnement. Les autres ne sont pas concernées par cette mesure.»
Mais les intérêts mesquins des uns et des autres influents de la wilaya, dont la population souffre, ont pesé lourd sur la balance de son maintien. «Notre seul espoir d'avoir un sang neuf dans la direction des Domaines est le nouveau wali de Annaba. Il est le seul capable de nous délivrer de cette main basse sur ce secteur», espèrent les jeunes investisseurs de la wilaya. Le secteur de la jeunesse et des sports n'est pas en reste, puisqu'il est géré par un proche du député FLN de Annaba, Bahaeddine Tliba.
Conséquence : aucune équipe de football n'évolue en Nationale 1 et disparition de plusieurs autres spécialités des sports collectifs et individuels. «Jamais la gestion de la DJS n'a été aussi mauvaise que depuis l'arrivée de ce directeur, dont le niveau d'instruction est limité. Le président du club sportif amateur de l'Union Sportive de Boukhadra (Annaba) se dit l'une des victimes de sa gestion puisqu'après des efforts colossaux faisant accéder ses poulains en Régionale1, on lui a spolié le club. L'affaire est actuellement en justice », dénoncent des employés de ce secteur. Une gestion catastrophique qui lui a valu la colère du wali de Annaba, Mohamed Salamani. Première mesure, il lui a retiré la délégation de pouvoir en matière d'équipements. La suite sera son départ, espère-t-on.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Gaidi Mohamed Faouzi
Source : www.elwatan.com