Chakib Khelil à Washington
La création d’une OPEP du gaz, une idée qui a depuis quelque temps fait son petit bonhomme de chemin, soulève encore les craintes des pays consommateurs…
Américains et Européens, les plus gros consommateurs de gaz au monde, n’ont pas caché leur appréhension face à ce qu’ils considèrent comme «le diktat des pays producteurs de gaz». La polémique s’est par la suite bien installée même si, parfois, le ministre algérien de l’Energie tentait de rassurer les gros consommateurs. Et c’est, semble-t-il, l’une des questions qui vont être abordées par Chakib Khelil avec son homologue américain lors de sa visite au pays de l’Oncle Sam. Selon un communiqué de son département, le ministre de l’Energie et des Mines va prendre part, à compter de demain et jusqu’au 15 du mois en cours, aux Etats-Unis, à plusieurs réunions consacrées au secteur. Le communiqué précise que M. Khelil, qui conduira une délégation composée de proches collaborateurs et de dirigeants d’entreprises du secteur, prendra part d’abord le jour de son arrivée à Washington aux travaux de la 2e session du dialogue producteurs-consommateurs de gaz. «Une rencontre importante, du fait qu’elle permettra de passer en revue les derniers développements qu’a connus l’idée de la mise sur pied du conglomérat gazier», estiment les spécialistes. La réunion permettra en effet d’expliquer et d’approfondir l’approche des pays producteurs de gaz en matière de développement de la production gazière. Un développement qui ne se fera pas sans une approche globale, «sans pour autant en faire du gaz un instrument de pression». Il s’agit pour les pays producteurs, qui ont tenu en mars dernier une réunion à Doha, d’expliquer la substance de leur démarche qui ne touchera pas les intérêts des pays consommateurs.
La délégation algérienne va également participer, le 15 mai dans la capitale fédérale, au «Symposium de l’énergie» qu’organise périodiquement l’US Algeria Business Council (USABC). Une occasion, pour le représentant du gouvernement algérien, pour s’entretenir avec son homologue américain, le secrétaire à l’Energie, Samuel Bodeman, et rencontrer des dirigeants de compagnies pétrolières américaines et canadiennes. Cette visite intervient au moment où une entreprise américaine, Halliburton, se retire de sa joint-venture avec Sonatrach. L’entreprise algérienne est en pleine phase de négociations pour le rachat des parts de l’américaine dans BRC. Une autre question qui devra également faire l’objet de discussions mais pas seulement. Les derniers événements sécuritaires auront leur part de discussion, notamment après les menaces d’Al-Qaïda de frapper les intérêts américains dans le Maghreb.
L’Algérie veut augmenter ses exportations de gaz et de pétrole vers les Etats-Unis alors que les Américains cherchent à renforcer leur position en Algérie dans les hydrocarbures, pour profiter des possibilités offertes par la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui permet aux compagnies étrangères d’intervenir directement dans les champs pétroliers du pays.
A signaler que du 9 au 11 mai se tiendront les travaux de la 15e session de la commission de l’ONU pour le développement durable (CCD-15) prévue à New York.
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Posté Le : 07/05/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com