Algérie

Appliquer ou non la charia, l'autre combat en Syrie



Appliquer ou non la charia, l'autre combat en Syrie
Dans les zones tenues par les rebelles en Syrie, loin des lignes de front, une autre lutte se déroule: celle pour le futur système judiciaire, inspiré ou non de la charia islamique, et qui pourrait façonner le nouveau visage du pays si le régime venait à tomber. A Alep (nord), juges et jihadistes s'affrontent pour déterminer si les tribunaux doivent modifier le droit syrien, qui s'inspire déjà de la loi islamique, sur la base d'une interprétation rigoriste de la charia. Dans les zones contrôlées par les rebelles, les deux systèmes existent en parallèle et réservent aux inculpés un sort radicalement différent. Abou Ali, 53 ans, conducteur de camion arrêté à un barrage rebelle pour avoir transporté de l'alcool, a ainsi dû répondre de ses actes selon une stricte interprétation de la loi divine. "Nous l'avons fait parce que nous avions besoin d'argent pour nos familles. C'est la première fois que l'on fait ça", affirme Abou Ali, honteux, devant Abou Hamia, le procureur qui l'interroge dans une nouvelle prison du quartier de Hanano city à Alep. Abou Hamia l'informe qu'il risque jusqu'à trois mois de prison pour trafic "de produits contraires à l'islam". Mais le procureur n'écarte pas une libération, si le cheikh juge de l'affaire se montre clément. Deux jours plus tard, Abou Ali et ses complices sont condamnés à recevoir 25 coups de fouets avant d'être libérés.


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