Objet du colloque international, sur l’université et l’emploi, les récentes mesures pour la promotion de l’emploi ont constitué hier , dernier jour de la rencontre, l’axe dominant les débats entre les conférenciers experts en économie algériens et turcs et les étudiants invités de l’UGEL. Revenant sur les avancées géantes de l’économie de son pays, qui représente 8,62% du volume global du commerce international, le vice-président du Forum international des affaires turques, M. Masri Rezouane, a insisté sur les potentialités et les atouts que recèle l’Algérie. «Le marché algérien est important. Il est prometteur», a-t-il souligné, saluant toutes les mesures prises par l’Etat pour le financement des projets de jeunes promoteurs et leur accompagnement durant le processus. «Les jeunes Algériens ont une chance inouïe de disposer de telles mesures de facilitation et d’accompagnement par les institutions administratives et financières de l’Etat. Cette assistance n’a pas manqué de susciter l’appréhension de certains économistes. Selon le professeur Bachir Msitfa, expert en la matière, les dispositifs mis en place au profit des jeunes sont certes salutaires, mais il est temps de rompre avec le laxisme et mettre un terme à cette situation, allusion faite à l’excès dans l’octroi de crédit. «Il faut mettre fin à la promulgation des décrets exécutifs basés sur les mesures instantanées. Il faudrait aller vers une stratégie basée sur une vision claire.Laquelle concernera différents créneaux et secteurs d’activité, politiques d’exportations, politique de production et ce, dans des secteurs bien ciblés à savoir l’agriculture pour la suffisance alimentaire, la micro-entreprise dans le domaine de l’industrie, le service financier» a-t-il souligné. Selon cet expert, l’Algérie a grand besoin d’un ministère de l’économie. Il constituera un centre unique de décision et se chargera de la définition de la politique économique et des priorités de cette politique. A l’exemple des secteurs d’activités que l’Etat doit renforcer et soutenir. «Le ministère en question devrait élaborer une stratégie à moyen terme pour la période après pétrole», a tenu à souligner l’intervenant. De son côté, M. Abderhamane Benkhalfa, délégué général de l’ABEF (Association des banques et établissements financiers) a souligné que l’entrée en vigueur des mesures a nécessité la constitution d’un groupe de travail regroupant tous les intervenants, notamment les agences, les parties concernées, les fonds de garantie. «Ce sont des mesures qui apportent une dimension encore plus forte aux financements aidés», a-t-il souligné. Mais il estime qu’au-delà du travail conjoint que le groupe effectue actuellement, il y a grand effort à mener. «L’Etat allège les procédures au début du processus, mais nous sommes en train de travailler pour que l’allègement au début de création soit rattrapé durant la vie de l’entreprise», a-t-il affirmé. 220.000 projets ont été déjà créés entre ANSEJ, CNAC et ANGEM Selon le délégué général de l’ABEF, les nouvelles mesures ne sont que le renforcement et la généralisation des précédentes dispositions pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. Il rappelle que les dispositifs concernés par ces nouvelles mesures (l’ANSEJ et la CNAC) sont tenus de créer 50.000 nouvelles micro-entreprises par année. Il faut, de ce fait, assurer le suivi et l’accompagnement actif, la pérennité et surtout la logique et la viabilité économique. L’intervenant reconnaît d’ailleurs que c’est un exercice difficile. Il portera sur le contrôle des filières, l’évaluation des risques par filières, le suivi des éléments de sauvetage, l’accompagnement avant la phase d’exploitation. «Nous devrions donc travailler pour un meilleur rendement qualitatif. Le pays a besoin d’insérer des milliers de jeunes par la voie économique. Exercice certes difficile, a-t-il souligné, mais il s’agit d’une démarche pour laquelle il n’y a pas de solution alternative.
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Posté Le : 16/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Safia D.
Source : www.horizons.com