Algérie

Applicables à partir du 1er janvier L'Etat fixe les marges bénéficiaires pour la semoule



Le ministère du Commerce a rendu public hier, à travers un communiqué, la nouvelle tarification des semoules issues du blé dur applicable à partir du 1er janvier prochain. Ainsi, le prix à la production (sortie usine) du quintal de semoule courante est fixé à 3.250 dinars et celui du quintal de semoule dite « extra » à 3.500 dinars. Dans le même ordre d'idées et dans le souci de couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs, la nouvelle réglementation fixe les marges bénéficiaires à 150 dinars pour les grossistes et 200 dinars pour les détaillants, soit 3.400 et 3.600 dinars pour la vente au détail, ce qui équivaut à un coût de 36 dinars le kilo chez l'épicier. Concernant la semoule supérieure (extra), le prix unitaire (kilo) est de 37 dinars, soit 3.700 dinars le quintal. La marge bénéficiaire est quant à elle fixée à 300 dinars au profit des grossistes et des détaillants. Ces prix sont également applicables, dans les mêmes proportions, aux semoules de blé dur conditionnées en sacs de 25 kg, 10 kg et 5 kg. A titre d'exemple, le prix public du sac de 25 kg est fixé à 900 dinars pour la semoule courante et à 1.000 dinars pour l'extra. Quant aux producteurs, le prix de cession du blé dur par l'OAIC aux semouleries, destiné exclusivement à la transformation, est fixé à 2.280 dinars le quintal. Le communiqué du ministère du Commerce avertit enfin que « les opérateurs économiques concernés (OAIC, producteurs de semoules, grossistes et détaillants), qu'ils sont désormais tenus (conformément à la loi) de veiller au strict respect des prix plafonds ainsi que des règles applicables en matière de loyauté des transactions commerciales, d'étiquetage des produits mis à la consommation et d'affichage des prix pratiqués ». Le gouvernement avait abordé, lors de son Conseil du 18 décembre dernier, le dossier de la question des prix des produits de large consommation, et plus particulièrement la semoule, dont les prix ont connu des augmentations substantielles et injustifiées. Une série de mesures dans le but, d'une part, de préserver le pouvoir d'achat de la population et les intérêts des producteurs et, de l'autre, contrecarrer les pratiques spéculatives qui avaient été annoncées. Cette option a été matérialisée par l'adoption du décret exécutif qui fixe le cadre réglementaire de la structure des prix de la semoule, permettant un meilleur contrôle des pratiques commerciales et de la conformité des quantités mises sur le marché. Ce texte de loi a fixé le prix de la semoule normale à 3.600 dinars le quintal et celui de la semoule supérieure à 4.000 à partir de janvier 2008, alors que le prix moyen du même produit (non subventionné) oscille depuis le début du présent semestre entre 5.500 et 5.600 dinars. Ceci étant, l'Etat prendra en charge la différence entre le prix réel et le prix officiel avec une enveloppe supplémentaire de 50 milliards de dinars, en plus des 39 milliards de dinars alloués pour le même produit dans le cadre de la loi de finances 2008, soit un total de près de 90 milliards de dinars déboursé par le Trésor public. Commentant cette mesure, le ministre de l'Information, porte-parole du gouvernement, M. Boukerzaza, avait estimé que ce dispositif n'est nullement en contradiction avec le décret de 2003 relatif à la concurrence, précisant que « l'Etat peut intervenir à travers des mesures exceptionnelles pour la réglementation des prix des produits à large consommation ». Ainsi, la liste des produits subventionnés par l'Etat s'allonge et comporte le blé tendre destiné à la fabrication du pain, la poudre de lait destinée à la production du lait pasteurisé en sachets, les tarifs de l'électricité, du gaz et de l'eau, les loyers des logements sociaux et le dernier, le blé dur.


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