Algérie

Applicable dès janvier 2009



Le nouveau système comptable national devant les parlementaires Déposé sur le bureau de la commission des finances et du budget lors de la dernière session parlementaire, le projet de loi portant système comptable national est parvenu hier en plénière. Défendant son texte, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a déroulé une batterie d?arguments. En quatre points, le grand argentier du pays a résumé l?apport du nouveau système comptable national qui, faut-il le reconnaître, n?a pas subi de grands correctifs tout au long des 32 dernières années alors que l?économie algérienne a entièrement changé de dogme. Le système ainsi revu permettra d?enjamber un nouveau pas dans l?insertion à l?économie mondiale. M. Djoudi résume cette avancée sous la formule « Le choix de la solution internationale ». Ce qui hissera la comptabilité nationale aux « normes de fonctionnement de l?économie moderne et de produire une information détaillée reflétant une image fidèle de la situation financière des entreprises », soutient le ministre des Finances. De même, continue Karim Djoudi, le système soumis au débat introduit des principes et des règles devant guider l?enregistrement des états financiers dans le sens de la facilitation de la vérification des comptes. En même temps, le futur plan comptable se caractérise, de l?avis de M. Djoudi, par une simplification à même de permettre un large usage, particulièrement par les petites entités. Enfin, le nouveau système stimulera le portefeuille des banques dès lors que les entreprises produiront des situations financières plus transparentes sur la base des normes internationales. Le ministre qui y voit à travers cela le renforcement de « la sécurité financière » ne manque pas de signaler l?impact positif sur l?instauration de « la confiance » entre les entreprises et les banques. De son côté, la commission des finances et du budget de l?Assemblée populaire nationale a proposé dans son rapport des modifications liées essentiellement, souligne l?APS, à « la terminologie de certains concepts financiers contenus dans ce projet de texte ». Quant aux interventions des parlementaires, elles se sont globalement accordées sur la nécessité de lutter contre la délinquance financière et les man?uvres frauduleuses. Des comportements qui se couvrent derrière des pratiques comptables frauduleuses. Un autre député a également interpellé le ministre des Finances sur l?impérative nécessité que requiert la redéfinition de la responsabilité des commissaires aux comptes. Ces derniers ont la responsabilité de vérifier et de certifier la sincérité (le cas échéant) des comptes des entreprises. Tout en s?accordant avec les autorités sur le fond des réformes apportées, l?Ordre national des experts-comptables et des commissaires aux comptes (ONECC) a émis des réserves sur le délai imparti (une année) pour mettre à niveau l?ensemble de la corporation. Applicable dès le 1er janvier 2009, selon le souhait des pouvoirs publics, ledit texte exigerait plus de moyens et de temps, estime l?Onecc. Les autorités se sont montrées rassurantes en promettant des mesures d?accompagnement. Parmi lesquelles figurent la refonte des programmes de formation et la formation de formateurs, l?assistance technique aux entreprises pour assurer la transition et l?adaptation des systèmes d?information.


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