Appels à l'annulation des festivités Célébration de l'anniversaire de la révolution de 1952 en Egypte

Les forces nationales égyptiennes ont annoncé l'organisation de grandes festivités, hier, à la place Tahrir (centre du Caire), à l'occasion de l'anniversaire de la révolution du 23 juillet 1952, au milieu de divergences au sein des forces politiques autour de la célébration de cette date.
Lors de ces festivités qui commenceront après l'Iftar, en présence des symboles des courants nasserites, révolutionnaire et de gauche, un film documentaire sera projeté sur les principales étapes et réalisations de cette révolution, réalisé par Houda Abdel Nasser, fille du défunt président Gamal Abdel Nasser, intitulé Ma adraka ma sitinette. Des dizaines d'Egyptiens ont pris part, aujourd'hui, à un recueillement devant la sépulture de Abdel Nasser, portant des banderoles glorifiant les réalisations de cette révolution et de son dirigeant. Par ailleurs, la presse égyptienne a évoqué la polémique suscitée par ces festivités, soulignant l'appel lancé par certains pour leur boycott, car cette révolution avait abouti à «l'installation du pouvoir militaire en Egypte», alors que d'autres la qualifient de «principal événement dans l'histoire de l'Egypte», car ayant mis un terme à l'occupation anglaise et au règne du roi Farouk. Le quotidien El Misri El Youm a écrit que «la révolution de 1952» était devenue une source de divergence pour les Egyptiens, car pour la première fois dans l'histoire de l'Egypte, les jeunes appellent à l'annulation des festivités de cet anniversaire, car étant la révolution des «militaires», et à la célébration de «la révolution du 25 janvier 2011».
Le conseil militaire a critiqué, dimanche dernier, dans un communiqué les tentatives de remise en question de la révolution de 1952, qualifiant cela de déni d'une partie importante de l'histoire. Le président égyptien, Mohamed Morsi, a estimé pour sa part que la révolution du 23 juillet 1952 fut «un tournant important dans l'histoire de l'Egypte», qui a réalisé plusieurs victoires, mais échoué à réaliser «la démocratie et la liberté», notamment durant les 30 dernières années, en raison de la fraude électorale. Les événements du 25 janvier 2011 ont «corrigé la trajectoire et permis le retour à la normale», a-t-il dit.