Algérie

Appel pour une assemblée générale



Le prochain devrait être organisé jeudi matin au siège de l’entreprise, au boulevard des Martyrs à Alger. Le premier sit-in a été organisé le 27 mars à l’intérieur même des locaux de l’ENRS. Des journalistes de l’ENTV se sont solidarisés avec leurs confrères en assistant à l’action de contestation. Cette action a été passée sous silence par les Chaînes I et III. Certains directeurs de chaînes radio, se seraient postés devant les portes pour dissuader les reporters de rejoindre le mouvement de contestation. Les protestataires organisent depuis hier des réunions à l’intérieur de chaque station (Chaîne I, Chaîne III, Radio internationale, radios locales) pour coordonner les actions et élaborer une plateforme complète de revendications à soumettre à la direction générale. Ils tentent de recueillir le maximum de signatures dans une pétition appelant à une assemblée générale des journalistes de la radio. «Nous avons été intimidés par des agents de l’administration et du syndicat. Ils veulent faire échouer notre action. Ils disent au personnel technique que nous agissons dans l’illégalité, alors que c’est complètement faux», nous ont déclaré des journalistes obligés de requérir à l’anonymat de peur de représailles. «Nous allons poursuivre notre mouvement de contestation, car il est légitime», ont-ils assuré. «Nous n’avons aucunement l’intention d’exclure qui que ce soit de nos revendications, le malaise et les conditions socioprofessionnelles indignes concernent tout le personnel de la radio», ont-ils tenu à préciser. «Nous allons appeler à une assemblée générale des journalistes de la radio et nous voulons la présence du directeur général pour discuter de tous les problèmes», nous a-t-on dit. Outre les revendications salariales (une hausse de 40 ou 50% au lieu de 25%), les contestataires, qui ont décidé de passer outre la section syndicale, envisagent d’exiger une révision des échelons, un statut, des cartes de presse «dignes de ce nom», une augmentation des frais de mission, le recrutement de tous les cachetiers et du respect de la part de l’administration. Des voix s’élèvent au boulevard pour réclamer également une liberté de ton à la radio publique. Une radio réduite depuis plus de dix ans en un simple amplificateur des messages officiels. Les journalistes reprochent à Tewfik Kheladi, directeur général de l’ENRS, de vouloir minimiser l’ampleur de leur action. Dans une interview accordée cette semaine au quotidien Waqt El Djazaïr, le DG de l’ENRS a affirmé qu’il n’est pas tenu «d’ouvrir un dialogue» avec les journalistes contestataires. «Car, habituellement, les discussions sont engagées avec le syndicat», a-t-il assuré. Il a annoncé que 300 cachetiers seront réintégrés en avril 2011. «La situation des autres sera réglée avant la fin de l’année», a-t-il promis. Des promesses remises en cause par les journalistes protestataires. «Le DG aurait bien pu régler ce problème depuis son arrivée à ce poste. Il était au courant. Il n’a rien fait», a-t-on déclaré. Tewfik Kheladi a affirmé, dans la même interview, que tous les courants politiques peuvent s’exprimer à la radio. «Or, tout le monde sait au boulevard des Martyrs que des hommes politiques, des militants des droits de l’homme, des syndicalistes et des journalistes sont mis sur liste noire et sont interdits d’antenne», a-t-on révélé.


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