Les dirigeants du BDI allemand, du Medef français et de la Confindustria italienne, principales organisations patronales des trois pays, ont lancé, hier, un appel commun en faveur d'une intégration accrue de l'Union européenne, qui doit passer, selon eux, par la mise en chantier d'un nouveau traité.Dans un communiqué commun, les trois organisations plaident pour une mise en 'uvre rapide des accords adoptés ces derniers mois pour accroître l'efficacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et renforcer le Pacte de stabilité et de croissance. «Afin que puissent être établies les fondations d'une Europe du XXIe siècle prospère et politiquement forte, nous demandons à l'Union européenne de lancer le chantier d'un nouveau traité, qui constituera une étape nouvelle vers une union politique et économique plus étroite.»BDI, Confindustria et Medef souhaitent, notamment, que ce futur traité transforme le futur mécanisme européen de stabilité (qui doit prendre le relais du FESF en 2013) en un fonds indépendant n'accordant son soutien que sous réserve de conditions strictes. Ils réclament aussi aux pays membres de l'Union «des réformes structurelles tournées vers la croissance pour renforcer la compétitivité de leurs économies [']. Les Etats membres doivent orienter leurs programmes de réformes en s'inspirant des meilleurs exemples et non pas en visant la moyenne communautaire», explique les signataires du communiqué. Cet appel intervient au lendemain de l'annonce de l'Agence de notation Fitch Ratings de sa décision d'abaisser la note de l'Italie d'un cran (de AA- à A+) et celle de l'Espagne de deux (de AA+ à AA-). La baisse de la note de Fitch a été précédée par des déclassements similaires de ses concurrentes Standard & Poor's et Moody's. De plus, l'agence maintient la note des deux pays dans une perspective négative, ce qui pourrait leur valoir de nouveaux déclassements.Fitch a par ailleurs annoncé qu'elle maintenait le Portugal, qui est noté BBB-, sous surveillance avec implication négative, statut qu'elle compte dénouer au quatrième trimestre.
De son côté, Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser la note souveraine Aa1 de la Belgique, ce qui implique en principe une décision dans les trois mois. La note actuelle est un cran au-dessus du rating maximal Aaa. Fitch et S&P notent la Belgique AA+ avec une perspective négative.
R. C.
Posté Le : 09/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Réda Cadi
Source : www.latribune-online.com