Réaction pour le moins «molle» que celle du ministre de la Justice et garde des Sceaux, très attendue sur l'affaire Kamel Daoud, à l'opposé de celle de son confrère du gouvernement, celui de la communication qui a condamné d'une façon qui ne prête à aucune équivoque la condamnation à mort de notre confrère et illustre écrivain par un illuminé.M. Kebci - Alger (Le Soir)«Il faut consacrer l'Etat de droit en Algérie. Si quelqu'un se sent victime d'un préjudice, il peut déposer une plainte devant la justice» s'est, en effet, limité Tayeb Louh à répliquer à son interpellation, ce jeudi au sortir d'une séance plénière à l'APN consacrée, entre autres, à l'adoption du projet de loi portant modernisation de la justice.Une réaction pour le moins mitigée de la part du ministre de la Justice dont beaucoup de monde attendait plus de fermeté et de détermination à faire taire cet appel public à la mort par un illuminé de la mouvance islamiste à l'encontre d'un intellectuel qui ne cesse de collectionner distinction sur distinction en reconnaissance de son talent d'écrivain et de courageux journaliste.Et cette réaction «mitigée» de Louh contraste mal d'avec celle de son collègue de l'exécutif, celui en charge de la communication. En effet, Hamid Grine ne s'est nullement empêché le même jour de condamner l'appel au meurtre lancé par l'imam salafiste Abdelfatah Hamadache contre l'écrivain et journaliste Kamel Daoud. «Je condamne toute menace contre tout citoyen et évidemment contre Kamel Daoud. Je condamne toute forme de violence écrite ou verbale», a-t-il en effet soutenu en marge de l'inauguration, jeudi, du musée de la Radio. Et d'ajouter : «Je suis pour la culture de la tolérance, du dialogue et de l'échange».?«Je suis contre l'insulte et pour le dialogue et la tolérance», exprimant, au passage, sa confiance en la justice de notre pays saisie par notre confrère contre ledit imam salafiste. «La justice algérienne est souveraine et laissons la faire son travail en toute indépendance», a encore déclaré Grine.Ceci dit, ces menaces de mort proférées par ce triste Hamadache contre le chroniqueur Kamel Daoud continuent de susciter condamnation et désapprobation de la classe politique.C'est ainsi que le MPA (Mouvement populaire algérien) soutient, dans un communiqué rendu public, avoir appris avec «une très grande consternation», et «une immense révolte et beaucoup d'inquiétude», les déclarations criminelles d'un imam politique». Le parti du ministre du Commerce, Amara Benyounès, qui considère que cet appel au meurtre «d'intolérable», en appelle à une réaction «immédiate et énergique». Et de condamner «avec la plus grande vigueur ces propos criminels et leur auteur, sans doute nostalgique de la décennie noire ou? de tels discours ont produit la tragédie nationale».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com