Algérie

Appel au durcissement des peines contre les corrompus Clôture du colloque sur la corruption à Biskra



Appel au durcissement des peines contre les corrompus                                    Clôture du colloque sur la corruption à Biskra
Les participants ont estimé qu'il est nécessaire de procéder à la modification des juridictions ayant trait à la lutte contre la corruption et de donner aux juges plus de prérogatives dans ce domaine. Ils ont reconnu l'existence d'un arsenal juridique en matière de lutte contre la corruption, mais ont également enregistré « une lenteur des législateurs » à criminaliser toutes formes de corruption et de comportements délictueux. Ils ont également interpellé les médias, surtout spécialisés dans les investigations, à exercer leur rôle d'informer. Lors de la lecture des recommandations, les chercheurs, au même titre que les services de sécurité, ont estimé que « l'objectif de ce colloque est de combattre la corruption ». Ils ont estimé que la corruption gangrène la société et qu'il était impératif de prendre des mesures urgentes afin d'y mettre un terme ou, tout au moins, d'en atténuer l'ampleur, grâce notamment au nivellement des salaires pour éviter les disparités. Les congressistes ont qualifié ce fléau de « dangereux » et de « complexe » d'autant que l'Algérie fait face à une menace venant de l'extérieur.
LES RESEAUX SOCIAUX POUR UNE LUTTE « ORIENTEE »
Le lieutenant-colonel Hamid Kerroud, chargé de communication auprès du commandement de la Gendarmerie nationale, a mis l'accent, dans son intervention, sur la nécessité de sensibiliser nos jeunes sur le danger des réseaux transnationaux. Il a révélé que des organisations étrangères occultes profitent des économies fragiles et des conjonctures liées au printemps arabe pour recruter des jeunes sur les réseaux sociaux, dont Facebook, Twitter, YouTube et Dailymotion. Ces ONG tentent de déstabiliser les gouvernements et les économies sous la couverture de lutte contre la corruption orientée. Elles font croire que la lutte contre la corruption devra passer par des émeutes, des immolations, la destruction d'infrastructures et l'armement des populations dans l'intention de réaliser leurs plans diaboliques : transfert de capitaux, blanchiment d'argent, trafic de drogue et d'armes, et ingérence sous prétexte d'imposer des plans de paix. L'officier de la GN précise que « les organisations non-gouvernementales, y compris celles qui se revendiquent des courants de la transparence, orientent leurs indices de perception de la corruption selon les besoins et les intérêts de leurs pays. Ces orientations sont étudiées sur mesure pour imposer aux gouvernements des démarches expertisées par leurs pays d'origine et provoquent des pseudo-révolutions, non pour réformer, mais pour détruire, corrompre et s'accaparer les richesses de leurs cibles ». Le colloque a évoqué une autre polémique, celle de la déclaration du patrimoine. Madame Nadhira Bouaâza, professeur à l'université de Mila, a noté qu'il existe des mesures obligeant les hauts fonctionnaires de l'Etat et les élus à déclarer leur patrimoine (tous leurs biens) au début et aussi à la fin de leur mandat.
Malheureusement, la loi 04/97, relative à la déclaration du patrimoine, n'a jamais été appliquée, d'où son abrogation par le président de la République qui décidera de promulguer un autre texte. C'est ainsi que l'ordonnance 06/416, qui définit les critères et voies obligeant cette catégorie à déclarer leurs biens aux autorités compétentes, a vu le jour. Là aussi, ce texte législatif a montré ses limites, souligne la conférencière. Plusieurs fonctionnaires ont enregistré des biens immobiliers au nom des enfants mineurs afin d'échapper au contrôle.


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