Appel à une transition politique conduite par les Syriens (ONU)

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi une nouvelle résolution dans laquelle elle a réitéré son appel en faveur d'une transition politique conduite par les Syriens tout en demandant à toutes les parties de mettre fin immédiatement aux violences.
Dans sa résolution, l'ONU se dit gravement préoccupée par l'escalade de la violence en Syrie et par les violations graves qui continuent d'y être commises, notamment contre les enfants.
La résolution a salué la création de la coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syriennes, interlocuteur valable et représentatif nécessaire à toute transition politique , une reconnaissance qui a été fortement critiquée par le représentant syrien lors de cette réunion de l'ONU.
Au moins 80.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début des hostilités et près d'un million et demi de personnes ont trouvé refuge dans des pays voisins, a déclaré le président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremic. Nous devons empêcher que les ténèbres et le chaos ne se propagent alors que la crise syrienne menace toute la région , selon lui.
Le président de l'Assemblée générale a également relevé l'importance de s'appuyer sur le Communiqué de Genève, accord conclu en juin 2012 par le Groupe d'action pour la Syrie et qui a reçu un nouvel élan il y a quelques jours à Moscou.
L'heure est grave pour les Nations unies , a averti M. Jeremic, qui a ajouté que la crédibilité morale de l'ONU serait entamée s'il n'était pas mis fin à une tragédie, qui est en train, selon lui, de devenir la plus terrible de notre temps .
Dans son intervention, le délégué syrien auprès de l'ONU, Bachar Jaafari, a estimé que cette résolution conduira à une escalade de la crise et ne fera qu'alimenter la violence en Syrie .
Il a également dénoncé la reconnaissance d'une faction externe de l'opposition comme représentante légitime du peuple syrien alors qu'elle est divisée et ne représente pas toute l'opposition.
Dénonçant les attentats terroristes commis en Syrie, M. Jaafari a affirmé que des milliers de terroristes extrémistes ont été envoyés en Syrie de l'étranger, grâce à l'aide des services de renseignements de certains pays, pour créer un Califat islamiste et djihadiste .
Mon gouvernement est sincère dans sa volonté d'arriver à un processus de dialogue national mené par les Syriens eux-mêmes , a aussi affirmé le représentant.
Parmi la trentaine de délégations à avoir pris la parole, certaines ont jugé contreproductive l'adoption de cette résolution au regard de l'annonce faite récemment par le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergei Lavrov, et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, d'organiser une conférence internationale en vue de trouver une solution politique en Syrie.