Algérie

Appel à la mise en place de cadres juridiques pour la protection des enfants nés sous X



Appel à la mise en place de cadres juridiques pour la protection des enfants nés sous X
Les participants à un colloque sur la situation de l'enfance en Algérie et les réalisations accomplies depuis l'indépendance ont souligné lundi à Alger la nécessité de mettre en place des mécanismes et d'autres cadres juridiques visant la protection des enfants nés sous X.
Lors de cette rencontre organisée par la FOREM à l'occasion du 23e anniversaire de la signature de la convention internationale des droits de l'enfant adoptée par l'ONU le 30 novembre 1989 et ratifiée par l'Algérie en 1992, les participants ont insisté sur l'impératif de mettre un cadre juridique visant à établir l'identité et la filiation de l'enfant.
Ils ont, dans ce sens, évoqué le recours à des analyses d'ADN afin de déterminer la paternité de l'enfant né hors mariage estimant le nombre d'enfants nés sous X entre 3000 et 5000 enfants par an.
Par ailleurs, les intervenants ont exhorté les autorités concernées à déployer davantage d'efforts pour trouver des solutions efficaces à cette problématique en élargissant le concept d'éducation sexuelle et en facilitant les procédures d'adoption.
Ils ont également préconisé d'adapter la législation nationale à la convention internationale des droits de l'enfant.
A cet effet, Mustapha Khiati, président de la FOREM est revenu sur les efforts consentis pour une meilleure prise en charge de l'enfance à travers l'élargissement de la scolarisation et la promotion de la santé publique.
Il a, toutefois évoqué certains aspects négatifs qui influent sur le développement de l'enfant tels la consommation de la drogue, le travail d'enfants et la déperdition scolaire.
M. Khiati a, dans ce cadre, insisté sur l'importance de coordonner les efforts entre toutes les parties concernées en vue d'une meilleure prise en charge de cette catégorie qui représente 40% de la population soit 15 millions d'habitants.
Pour sa part, Salima Souakri, ambassadrice de bonnes volontés de l'UNICEF en Algérie a mis en exergue les principales réalisations accomplies par l'Algérie au profit de l'enfance soulignant que près de 100% des enfants âgés de 6 ans étaient scolarisés dont 90% dans le primaire.
Elle a affirmé dans un rapport sur la situation de l'enfance en Algérie en 2012 que le taux de mortalité a sensiblement baissé chez les enfants de moins de 5 ans.
La malnutrition a également reculé de 18% chez les moins de 5 ans en Algérie où 106.000 enfants souffrent de sous poids, 320.000 accusent un retard dans le développement et 83.000 autres qui présentent des troubles de la croissance.
En dépit de ces avancées, quelque 15% des enfants abandonnent l'école avant la fin du cycle primaire tandis qu'en matière de santé, moins de 13% d'enfants bénéficient de l'allaitement maternel, a fait savoir Mme Souakri.
Plus de 20.000 enfants décèdent avant la naissance tandis que 20.000 autres trouvent la mort avant d'atteindre l'âge d'un an, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la rencontre a été marquée par l'intervention de plusieurs participants qui ont évoqué le point de vue de la religion sur l'adoption et la Kafala qui est tolérée par la Charia contrairement à l'adoption.
Ils ont préconisé la création d'une structure nationale chargée du suivi des enfants, la mise en place d'une politique nationale de promotion de l'enfant et un réseau informatique national en vue de faciliter la Kafala.
Le rôle de l'observatoire des droits de l'homme créé par la FOREM en 2005 dont le principale objectif est la réalisation d'études scientifique sur l'enfance, la promotion de la culture des droits de l'enfant auprès des adultes et faire de l'enfance une force de suggestion pour défendre ses droits légitimes a également été mis en exergue.


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