Algérie

Appel a la grande famille des femmes et des hommes libres



Appel a la grande famille des femmes et des hommes libres
« D'AUTANT QU'ON NE MEURT QU'UNE FOIS
« NE BAISSONS PAS LA GARDE, SI ON VEUT DEMEURER LIBRES »
Appel a la grande famille des femmes et des hommes libres
Ce qui me déconcerte et préoccupe au plus haut degré mon esprit, ce n'est pas le kidnapping dont je fus victime, ni le non-lieu de X prononcé par le doyen des juges, ni la torture et les traitements brutaux, cruels et inhumains que j'ai subi, ni la prison, ni l'assassinat de mon conjoint par des militaires , ni l'orphelinat de mes enfants, encore moins l'état de précarité et les privations auxquels je suis astreint, c'est le prix à payer pour le défenseur des droits de l'homme qui se respecte, qui refuse de vivre à genoux et qui ne pense pas comme ces dictateurs qui polluent notre existence. Peu importe des lors que nul n'est éternel ici-bas, ou invulnérable d'aucune manière, c'est le prix de la Dignité, en plus que la morale et la plume, resteront les meilleures armes pour mener un combat pour la Justice et le Droit.
Ce qui me révolte le plus aujourd'hui, c'est d'abord et surtout la complicité d'une certaine presse de chevet qui a finit par démontrer et prouver son entière et pleine soumission, son allégeance au crime et à ses auteurs.
Je me demande ou sont-ils ces titres à gros tirages qui à longueur d'année, nous gargarisent de leçons de démocratie, de liberté d'expression, de transparence et de nationalisme, leurs conceptions du journalisme serait-elle suivre la voix du maitre de l'heure, -entendre le plus cruel- ' Nos journalistes, -à quelques rares exceptions- font-ils en sorte qu'ils aient la positivité des faits et leur évidence irrécusable. Enfin leurs commentaires, s'ils ne sont politiquement pas orientés, sont-ils intelligents ' Le lecteur averti découvre sans peine qu'une bonne partie de la presse qui se dit libre et indépendante, joue sur plusieurs registres, avec le même clavier. Cultivant la politique du silence et de l'insensibilité et soutenant à visages découverts ceux qui ont précipité le pays dans la plus frauduleuse des faillites, attisant sans foi ni loi le feu de la discorde, en semant la haine entre fils d'une même nation et d'une même histoire, amplifiant avec excès le mensonge pour encourager le mépris de l'autre, cultivant l'esprit de division, semant à l'occasion des graines du mal, sans égards aux principes qui font toute la différence entre l'art d'informer avec professionnalisme et le banditisme médiatique.
Le mensonge, l'intimidation et les violations continues des droits des gens, sont-ils des sujets qu'une presse qui se targue libre et indépendante devrait occulter, alors que nous sommes à l'ère d'internet ou nul ne peut museler ou taire la vérité. Si ce n'est pas de l'aplaventrisme, comment pourrait-on qualifier l'allégeance de cette info-imposture qui n'est rien d'autre qu'une forme d'un terrorisme à relent malsain, et intentionnellement malfaisant.
N'avions-nous que des équilibristes, des illusionnistes, sinon de pauvres cabotins de la plume, de deux choses l'une, ou bien ces gens sont des professionnels et se doivent de remplir convenablement leur devoirs d'informer, ou alors ils ne sont que des mercenaires de la presse et ils devront un jour rendre compte de leurs odieuses missions.
La leçon que la presse aux ordres auraient du tirer de mon kidnapping est que ce régime de dinosaures n'est pas aussi fort qu'il le pense, pour peu que nous le peuple soyons dépassionné, uni et déterminé. Les monstres de l'influenza en me libérant après trois jours de séquestration arbitraires, ont reculés grâce à la mobilisation et à la chaine de solidarité qui s'est tissée au nom d'un humanisme purement et sincèrement humain sans calcul, une solidarité beaucoup plus forte que le silence complice de la presse qui s'est montrée -à l'exception d'El Watan-, si peu soucieuse de l'Ethique et de la déontologie auxquelles elle a délibérément oublié qu'elle est tenue, un principe pourtant plus fort et beaucoup plus honorable que le fil qui la tient par patte. Le résultat de cette chaine de solidarité est un bon présage, c'est pourquoi il faut maintenir la pression, d'autant qu'on ne vit et qu'on ne meurt qu'une seule fois. Le ou les commanditaires de mes ravisseurs ont laissé apparaitre des signes évidents de panique en continuant à vouloir nous faire peur, alors montrons leur que la peur a changé pacifiquement de camp, c'est l'appel que je lance ici à la grande famille des femmes et des hommes de la nation algérienne. Un appel ou j'invite avec sagesse et raison, sans haine et sans passion les ex internés des camps de la mort, à boycotter les prochaines élections qu'on ne cesse de nous rappeler sans aucune pudeur, en oubliant cyniquement que c'est justement pour avoir accompli par civisme notre devoir d'électeur, que nous fûmes livrés sans aucun état d'âme en pâturage à la radioactivité nucléaire, chimique et bactériologique. Mon Appel est motivé par une question qui hante mon esprit une question que je pose avec beaucoup d'amertume, pour savoir quelles sont les véritables raisons qui auraient contribué au choix « lâchement calculé ». Des lieux ou furent implantés les camps de la honte par des âmes viles sans droiture et sans vérité chez lesquelles la plus grande vertu est de farder leur indignité. Ce qui n'empêche qu'on y verra sans peine la lâcheté, la perfidie et la cruauté chez ces individus sans foi, sans honneur, sans probité ni conscience, sans caractère et les bassesses, d'entre les plus humiliantes.
Qu'est ce qui prouve aujourd'hui que notre placement dans ces lieux, ne répondait pas au seul souci de la France, de savoir quel est le degré de nocivité de ses bombes, trente deux années après leurs essais ' ».
Et qu'on ne vienne surtout pas nous traiter d'anarchistes ou d'ennemis de la nation, alors vous nous donnerez l'occasion de réveiller vos consciences (s'il vous en reste une parcelle qui ne serait pas tachée de sang et de larmes d'innocents), pour vous rappeler vos crimes et la passion que vous aviez trompeusement baptisé et vêtu de l'habit d'une sauvegarde, or qu'en réalité, ce ne fut qu'une sauvagerie d'entre les plus tyranniques, la plus odieuse et la plus criminelle de toutes les passions. Un sentiment faut-il le souligner de petits esprits malsains ayant optés pour un vil mode de vie dans la bassesse, un sentiment qui blesse la raison et l'esprit, car combien d'innocents auront ainsi été durement traites par la faute d'un esprit malsain, soutenu par une clique, dénuée des percepts de la morale élémentaire et de la raison.
Mais qui donc êtes vous '
Vous parlez au nom d'un Peuple que vous ignorez, un mépris réciproquement partagé
Vous avez peur du Peuple que vous haïssez,
Vous détestez celles et ceux que vous n'avez jamais cesser de mépriser,
Vous n'aimez pas, celles et ceux que vous terrorisez,
Vous avez divisé des s'urs et des frères unis par la même histoire d'une même nation,
Vous mentez à un peuple qui ne vous croit plus,
Vous avez interné, emprisonné, torturé, assassiné, poussé à l'exil et fait disparaitre,
Vous avez dépossédé, banni, excommunié, exclus
Vous avez dilapidé, détourné, voler, mis à sac,
Vous avez terni, dégradé, déshonoré, souillé, terni, pollué la Patrie,
Vous avez bradé, rétrocédé, mystifié, hypothéqué notre pays,
Vous êtes des corrupteurs, des corrompus, des voleurs, des renégats.
Vous êtes funestes, des monstres, des meurtriers, et des malfaiteurs,
On ne vous aime pas, on ne vous pleure pas, on ne vous regrette pas, on ne vous pardonne pas,
Sachez-le, je ne vous crains pas, peu importe votre esprit maléfique et votre génie malfaisant, des lors que nul n'est éternel ici-bas, ou invulnérable d'aucune manière, c'est le prix de la Dignité, en plus que la morale et ma plume, sont pour moi les meilleures armes pour vous combattre, pour la Justice et le Droit.
Pour votre gouverne Messieurs les irresponsables de mon pays aux enchères au moins offrant, en réponse à vos inconsistantes invitations multiformes et à vos ennuyeux SMS, et à vos appels au vote que j'apparente à une mendicité électorale, je vous répondrais que je ne voterai pas, par acquis de conscience, par devoir, et pour barrer la route au retour des vautours.
Nourredine BELMOUHOUB
Défenseur des droits de l'homme


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